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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

Culte du 15 novembre 2020



Introduction

Henri Rousseau, la cascade
Henri Rousseau, la cascade
Bienvenus à notre culte en ligne !

Aujourd'hui ce seront Leïla, Michel  et Nicolas qui liront des textes, et votre pasteur pour la prédication.
Et Olivier Mazal a enregistré  chez lui et à notre demande 4 belles pièces pianistiques.

Oui, nous avons hâte de retrouver nos musiciens en situation et aussi de nous retrouver au Temple, lecteurs, musiciens, pasteur et tous les participants.

Mais comme le dit un autre texte du jour non utilisé aujourd'hui (mais qui fera partie des micro études bibliques à venir....soyez attentifs !) à propos des qualités d'une femme...  " elle se rit de l'avenir"... Peut-être que nous n'oserions pas, mais la Bible ose pour nous !

Bon culte !
 

ENTRÉE MUSICALE

bach_copie.mp3 Écoute  (4.73 Mo)

Allemande de la 5ème suite française de Bach, interprétée par Olivier Mazal
 

Salutation

salutation_4.mp3 Salutation.mp3  (1.96 Mo)

Bienvenus à tous,

sentez-vous fraternellement accueillis dans cette communion qui transcende les temps, les moments et l'espace.

Au nom du Seigneur Jésus-Christ.

AMEN

Écoutons Augustin,  qui nous rappelle le vrai chemin

O les tortueux chemins ! Pauvre âme téméraire qui espéra loin de toi, avoir mieux que Toi ! Elle se tourne, elle se retourne ; sur le dos, sur les flancs, sur le ventre, tout est dureté. Le repos unique, c'est Toi

(VI, XVI, 26) Augustin



CHANT DU PSAUME 128

ps_128.mp3 Accompagnement du Psaume 128  (3.37 Mo)

Partition du Psaume 128, cliquer pour agrandir
Partition du Psaume 128, cliquer pour agrandir

Prière de conversion

3_conversion.mp3 Prions  (878.42 Ko)

En ce premier jour de la semaine, nous regardons vers toi, Dieu d’amour.

Tu nous as donné le pain de chaque jour,

Tu nous as réjouis par ta création,

Tu nous as assurés de ta miséricorde par le Christ,

Mais nous ne t’avons pas dit notre reconnaissance. Pardonne-nous.

Tu nous as fait entendre des nouvelles de toute la terre, tu as mis devant nos yeux

La souffrance de nos frères et de nos sœurs,

Mais nous lui sommes restés insensibles. Pardonne-nous.

Tu nous as accompagnés dans notre chemin quotidien, mais devant les soucis, nous avons été gagnés par la crainte et nous n’avons pas su entendre ta bonne nouvelle pour inspirer nos actes. Pardonne-nous.

Accorde-nous, Père, des cœurs reconnaissants, attentifs et disponibles à ton service

Katsushika Hokusai Ejiri dans la Province de Suruga; cliquez pour agrandir
Katsushika Hokusai Ejiri dans la Province de Suruga; cliquez pour agrandir

Annonce du pardon

3_pardon.mp3 Entendons  (556.01 Ko)

Vous qui avez faim et soif de son pardon,

Vous êtes heureux, car il vous pardonne.

 

Vous qui avez faim et soif de sa présence,

Vous êtes heureux, car il vient demeurer en vous,

Vous fortifier et vous guider.

 

Vous qui avez faim et soif d’amour,

Vous êtes heureux, car notre Père nous aime et nous pardonne

En Jésus-Christ.

Tous ceux qui se tournent vers Dieu reçoivent la certitude de son pardon

Amen.




Henri-Edmond Cross L’Air du Soir; cliquez pour agrandir
Henri-Edmond Cross L’Air du Soir; cliquez pour agrandir

La volonté de Dieu

3_volontedieu.mp3 Écoutons  (672.05 Ko)

Ecoutons la volonté de Dieu dans cet extrait du psaume 1 :

Heureux l’homme qui ne suit pas les projets des méchants,

qui ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs,

et qui ne s’assied pas parmi les insolents,

mais qui trouve son plaisir dans la loi du Seigneur,

et qui redit sa loi jour et nuit.

Il est comme un arbre

planté près des canaux d’irrigation,

qui donne son fruit en son temps,

et dont le feuillage ne se flétrit pas :

tout ce qu’il fait lui réussit


William Morris Le Voleur de fraise (Motif de fleurs et d’oiseaux); cliquez pour agrandir
William Morris Le Voleur de fraise (Motif de fleurs et d’oiseaux); cliquez pour agrandir

Chant du cantique 62-71

all_62_071.mp3 Accompagnement du chant 62-71  (2.56 Mo)

Partition du chant 62-71; cliquez pour agrandir
Partition du chant 62-71; cliquez pour agrandir

Prière d'illumination

prière_d__illumination_son.mp3 Prions  (2.87 Mo)

Béni sois-tu, Esprit,

De chuchoter à tout homme

Qu’il est le bien-aimé de Dieu.

 

Il y a ceux que les feux dévorent,

Ceux que tu couves sous la cendre,

Ceux qui gémissent vers toi,

Comme des branches incendiées,

Ceux qui protègent entre leurs mains

Une modeste lueur,

Ceux qui se souviennent

De ton étincelle, jadis,

Et ceux qui l’ont oubliée ;

Ceux que tu éclaires

Et ceux qui s’enfument,

Ceux qui n’ont plus d’âtre,

Ceux qui ont le cœur en loques,

Et dans la tête un grand abîme.

Mais il n’en est pas un, ô Esprit,

A qui, au travers de la nuit,

Tu n’aies dit la Nouvelle,

Et ne sache son âme façonnée

Par ton amoureuse éternité

Amen



Première lecture

lecture_thess.mp3 Lecture Thess.mp3  (2.21 Mo)

Première aux Thessaloniciens 5

 

1 Pour ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous écrive. 2 En effet, vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. 3 Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors la destruction arrivera sur eux à l’improviste, comme les douleurs de l’accouchement sur la femme enceinte, et ils n’échapperont en aucun cas. 4 . Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour, tel un voleur, vous surprenne ; 5 car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous n’appartenons pas à la nuit ni aux ténèbres.


Seconde Lecture

lecture_matth.mp3 lecture Évangile selon Matthieu.mp3  (6.67 Mo)

Matthieu 25, 14-30

14 Il en sera comme d’un homme qui, sur le point de partir en voyage, appela ses esclaves et leur confia ses biens. 15 Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon ses capacités, et il partit en voyage. Aussitôt 16 celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. 17 De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. 18 Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un trou dans la terre et cacha l’argent de son maître. 19 Longtemps après, le maître de ces esclaves arrive et leur fait rendre compte. 20 Celui qui avait reçu les cinq talents vint apporter cinq autres talents et dit : Maître, tu m’avais confié cinq talents ; en voici cinq autres que j’ai gagnés. 21 Son maître lui dit : C’est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître. 22 Celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’avais confié deux talents, en voici deux autres que j’ai gagnés. 23Son maître lui dit : C’est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître. 24 Celui qui n’avait reçu qu’un talent vint ensuite et dit : Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n’as pas semé, et tu récoltes où tu n’as pas répandu ; 25 j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici ; prends ce qui est à toi. 26 Son maître lui répondit : Esclave mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je récolte où je n’ai pas répandu ? 27 Alors tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon arrivée j’aurais récupéré ce qui est à moi avec un intérêt. 28 Enlevez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29– Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a. – 30 Et l’esclave inutile, chassez-le dans les ténèbres du dehors ; c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents.


Musique

bartok.mp3 Bartok.mp3  (3.67 Mo)

Un extrait des Mikrokosmos de Bartok, interprété par Olivier Mazal

Prédication, par Robert Philipoussi

predication_voix_15_nov.mp3 Prédication voix 15 nov.mp3  (37.29 Mo)

Essayons d'abord un peu de débroussailler cette parabole, dite " des talents" qu'on ne trouve en l'état que dans l'évangile selon Matthieu.

Il y a une sorte d'équivalent dans l'évangile de Luc, une parabole qu'on appelle la parabole des mines (c’est une autre monnaie) qui lui ressemble, mais c'en est une autre. Elle est différente.

 

Déjà pour les sommes en jeu. Un talent - une unité de monnaie donc, ça a 60 fois plus de valeur qu'une mine.

On dit que cela pourrait être l'équivalent de 300 000 euros. Ce qui est énorme. Déjà on peut s'étonner que cet homme, ce maître, congratule ses deux premiers esclaves, en leur disant, je cite : Tu es un bon esclave...d'avoir été digne dans une petite affaire. Il dit ça, par exemple au premier de ses trois esclaves à qui il avait donc confié 5 x 300 000 euros, ce qui nous ferait donc 1 million et demi ! Lequel esclave qui reviendra avec le double, c'est à dire 3 millions ! L'équivalent de 150 années de salaire moyen ! Appeler ça une petite affaire, à mon avis, il y aurait, mais ça n'engage que moi, un peu d'ironie dans l'air de cette parabole.

 

Ce qui est rarement noté dans les commentaires de cette parabole. L'ironie évidemment mais aussi l'extravagance des sommes.

De la même façon, d'ailleurs on a toujours eu un peu de mal à considérer le volume d'eau (quelques 700 litres!) que Jésus, dans les Noces de Cana, change en vin. C'est énorme aussi. Cette extravagance de certains textes, qu'ils soient des paraboles ou non, est rarement utilisée comme vecteur de compréhension. Hypothèse: il ne faudrait pas laisser la parole de Dieu déborder car l'institution avec son vocabulaire, ses modes interprétatifs aurait le désir fou de la contenir, cette parole (tout en prétendant le contraire).

 

Je pense que déjà l'énormité de la somme imprimait quelque chose de spécial chez ceux qui écoutaient cette parabole de Jésus et qui eux, contrairement à nous, avaient conscience des valeurs monétaires de leur époque.

Et on le sait bien, Jésus utilisait ce mode d'expression, non pas exactement pour faire la morale mais d'abord, en tous les cas pour dérouter ses auditeurs en utilisant des effets spectaculaires ou intriguant, afin qu'après avoir été déroutés, ces auditeurs retrouvent une route plus évidente, plus claire, pour aller cheminer vers, ou dans, ce règne de Dieu qui s'annonce, qui se présente, à travers Jésus que certains parmi eux considéreront comme le Messie, leur Messie, leur Christ.

 

Continuons le débroussaillage.

Cette parabole fait suite à deux autres paraboles tout aussi étranges et déroutantes, celle du serviteur plus ou moins ivrogne et bagarreur qui n'a pas la patience d'attendre gentiment le retour de son maître et qui se fait donc jeter dehors, licencier, et ensuite la parabole des fameuses 10 vierges sages et folles, dont la moitié, vous l'avez entendu la semaine dernière restera à la porte au retour, prévu mais non programmé, de l'époux.

Et dans notre texte, il y a deux "bons" , et un "mauvais". Ce dernier se retrouvera dans les ténèbres du dehors, dit le texte, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Ce n'est pas exactement l'enfer puisqu'à l'époque de Jésus, personne n'y croyait, mais on va dire que ça y ressemble.

 

Ce serait plutôt le ressenti du temps quand on se retrouve dans la situation d'avoir raté une occasion favorable et qu'on sait que celle-ci ne se représentera plus jamais. D'où les grincements de dents. Et les pleurs. C'est trop tard. C'est fini.

 

Nul doute, en revanche, que cette parabole et les deux précédentes qui s'adressaient évidemment à des gens qui n'étaient pas encore dehors, étaient faites pour réveiller, pour éveiller leur disponibilité pour saisir l'occasion favorable et leur éviter de se retrouver dans le néant.

Pour le dire autrement, si ces paraboles éliminent toujours un personnage, ou une catégorie de gens, leur forme de malheur n'arrivera qu'après le temps dans lequel les gens sont en train d'écouter les paraboles de Jésus et quand ils peuvent encore se dire que ce n'est pas trop tard.

 

De la même façon que, si on peut s'imaginer que dans sa vie, il y aura peut-être un moment où on se dira que bon, c'est trop tard... On peut simultanément se dire qu'on n'y est pas encore et que peut-être jusqu'au bout, et même quand les possibilités semble(ro)nt se réduire comme des peaux de chagrin, il y a toujours de l'occasion favorable à saisir.

 

Pour éviter de grincer des dents, dans les ténèbres, dans cet obscur postlude évoqué dans les paraboles évangéliques. C'est affreux ce qui arrive à ces gens, mais il ne sont dans notre temporalité d'auditeurs actuels. Après réflexion, ce sont des personnages fictifs qui viennent, comme des agents d'un futur possible mais pas certain, nous avertir qu'il faut arrêter de gaspiller... sa vie.

 

Pas encore fini de débroussailler, mais en même temps, on avance dans l'interprétation.

La quasi-totalité des commentateurs disent ou considèrent comme acquis- comme si c'était écrit dans le texte alors ce que cela ne l'est pas du tout- que ce maître, ce chef, ce riche, cet homme plein de talents à distribuer, c'est Dieu. Oui? Non? Qui sait ? La question est-elle pertinente?

 

C'est une parabole et il n'y est pas surligné que cet homme, extrêmement riche, qui part en voyage,  qui s'absente après avoir distribué des sommes spectaculaires à ses esclaves, ce soit Dieu.

C'est un peu étonnant ça aussi, cette distribution, franchement, ce sont des esclaves qui vraiment n'ont pas du tout pensé qu'ils auraient pu utiliser cette somme pour s'enfuir et se libérer. Disons que ce sont des esclaves qui se sont fait facilement achetés, et on va dire ré acheter.

Oui, cet homme qui serait l'image d'un Dieu assez désinvolte donc qui part, sans donner aucune consigne - alors que si c'était Dieu, des consignes, il y en aurait, il y aurait la Torah, où il est clairement stipulé qu'on ne peut pas être esclave de l'argent, de la dette, d'un argent qu'on serait censé devoir, devoir rembourser pour toujours. La torah préconise que pour éviter cet esclavage, les dettes doivent être périodiquement remises, intérêt et capital, et les esclaves...libérés. Et dans notre parabole, ces esclaves qui le restent doivent redonner si l'on peut dire l'intérêt et le capital. Dans le même esprit de non fascination pour l'argent, Jésus dit lui-même qu'on ne peut adorer deux maîtres à la fois, Dieu et l'argent.

 

Et ensuite, cet homme qui serait l'image de Dieu, revient et semble très satisfait de deux de ses esclaves- et sa forme de satisfaction arrive difficilement à susciter de la sympathie. Oui, satisfait que deux de ses esclaves lui aient chacun rapporté le double de ce qu'il leur avait laissé et semble se plaire, aussi, et ça non plus ce n'est pas très sympathique, à traiter violemment celui qui n'a fait que protéger ce qu'il avait reçu. À l'instar  de ce personnage d'une autre parabole de Jésus, qui trouve un trésor caché et le cache de nouveau  dans le champ. Ici, la méthode ne semble plus fonctionner.

 

Alors, oui Dieu, pas Dieu, je pense qu'il ne sert  à rien de se déterminer là-dessus. Car à mon sens, ce n'est pas la question. La question c'est : qu'est-ce je fais des talents que j'ai reçus. Tout court. Quelle est la meilleure attitude ? Pour ne pas se faire reprocher, pas forcément par Dieu, mais, un soir de déprime, par un homme qui reviendrait, et cet homme qui pourrait être une femme, ce serait nous-même qui nous demanderait: qu'as tu fait de ta vie, en fait ?

Dieu est sûrement dans le coup, mais l'enfermer dans ce personnage antipathique complique inutilement l'interprétation d'un texte pareil. Elle l'enferme. La contient.

Cet homme, c'est la conscience qui revient de voyage. Elle a été longtemps, trop longtemps, absente.

Et c'est un des seuls personnages de cette parabole qui a un rapport avec le réel. L'autre c'est le mauvais esclave qui évidemment est un aimant d'identification pour l'auditeur. Lui c'est moi, je ne veux pas, je ne veux plus être ça. Je croyais bien faire. J'ai toujours fait ce qu'on m'a dit de faire. Et là, je me rends compte que l'homme qui revient de voyage, c'est aussi moi-même et qu'en vérité, je me fais me rendre compte que j'étais dans l'erreur. Mais heureusement, puisqu'on est encore aujourd'hui, je peux encore rectifier.

Merci Seigneur, et là on peut dire merci à Dieu et aussi à soi-même, qui vient de se réveiller, ou de s'éveiller.

 

Nous ne sommes plus dans le débroussaillage, nous sommes dans l'interprétation. Ça y est, on a été dérouté.

 

[ EXCURSUS .Au passage, on a évité aussi une autre sombre impasse herméneutique. Celle qui aurait pu consister à se disputer pour savoir si le capitalisme est bien ou mal - je rappelle avec ce texte que les banquiers et le travail de l'argent existaient dans l'antiquité. On a évité, on évite de se demander ici avec le sociologue Max Weber (qui est souvent cité dans l'examen de cette parabole), de savoir si oui ou non, l'éthique protestante a eu une affinité élective avec "l'esprit du capitalisme". Ce capitalisme de l'investissement bien sûr, le capitalisme vertueux, pas le capitalisme vorace bien évidemment...Du coup, on n'est pas obligé d'en parler ou alors pas  trop car encore une fois ce n'est pas le sujet, pour Jésus et aussi pour cette église des débuts, qui avaient simplement besoin de gens qui devaient se dérouter pour pouvoir se retrouver en face du règne qui vient]


 

C'est ici une des nombreuses paraboles produites pour nous faire sortir de notre torpeur. Comme n'a peut-être pas dit Lacan, la torpeur, c'est quand on a tort et qu'on a peur.

Oui, bien sûr, les talents qu'on a reçus déjà il faut savoir qu'on les as reçus. Et donc, pour s'en apercevoir, il faut arrêter de dormir.

Et cette extravagante parabole, avec ses sommes astronomiques, à condition de ne pas la louper, pourrait avoir la fonction d'orchestrer un réveil en fanfare.

 

Et aussi grâce à cet aspect astronomique des sommes en questions, il n'y a pas trop de difficulté, une fois réveillé, à se rendre compte que c'est cette vie qu'on a reçue qui est astronomique. Elle est énorme. Elle ne mérite pas d'être condamnée à la torpeur, à l'enfouissement, à la domestication servile, à l'esclavage, à l'exclusion.

 

Ce n'est pas d'argent qu'il s'agit ici, ni même de quelque chose à faire fructifier, c'est bien plus que cela. Il s'agit tout simplement de moi-même face à ma conscience. Ma conscience confrontée à la nécessité de me détourner, de me retourner pour me retrouver en situation de pouvoir être rencontré par celui qui nous a offert la chance d'avoir une existence et d'en mesurer, non pas la beauté - parce que cette vie peut être trop difficile, trop dure, mais d'en mesurer l'ampleur, de mesurer l'énormité de cette vie, que même 100 000 talents ne pourraient pas représenter. Mais cette parabole, tente malgré tout d'en exprimer quelque chose, par son exagération, son extravagance et son ironie.

 

Alors oui, j'aurais bien aimé avoir eu la chance d'écouter Jésus ainsi parler aux gens.

Mais je peux me rendre compte qu'en fait, je suis toujours dans la possibilité de recevoir ce qu'il a à me dire, au coeur de ma vie, quand je me rends enfin compte qu'il n'est pas trop tard, et que je puisse ne pas me faire enlever ce que je n'avais pas encore su considérer à sa juste valeur

 

AMEN

 



Musique

beethoven_copie.mp3 Écoute  (7.17 Mo)

Le premier mouvement de la sonate op.109 de Beethoven, interprété par Olivier Mazal
Rembrandt van Rijn, Fille à la fenêtre; Cliquer pour agrandir
Rembrandt van Rijn, Fille à la fenêtre; Cliquer pour agrandir

Annonce et Offrande

Chers amis,

 

Nous ne savons évidemment pas encore, au moment de la publication de ce culte, quand les cultes au Temple pourront reprendre. En attendant, nous tenons à vous remercier de votre suivi de ces cultes en ligne, qui de semaine en semaine, progressent en audience. Alors n'hésitez pas à partager autour de vous.

 

Cette période a un impact très considérable sur la vie de notre Église. D'un côté, il y a des manques spectaculaires: la suspension de toute forme d'assemblée est une gageure considérable, puisque "Église" en grec veut dire "assemblée" !

D'un autre côté, la solidarité se resserre et votre conseil presbytéral et son bureau sont à pied d'oeuvre sans discontinuer pour à la fois palier le présent mais aussi anticiper la reprise qui ne sera en tous les cas pas un retour vers un statu quo ante, mais le présent d'une Église qui aura rafraîchi sa conscience des enjeux de notre présent.

 

N'oubliez pas: si vous souhaitez un entretien téléphonique ou en vidéo avec le pasteur, signalez-vous à son adresse électronique : secretariatdupasteur@gmail.com, et un rendez-vous pourra être prévu.

 

Mais il existe un impact qui n'a aucun bon côté, c'est celui sur nos finances. Nous faisons donc appel à votre responsabilité.

Le lien à la fin de ce paragraphe vous enverra sur notre page pour les dons en ligne. Après avoir rempli le formulaire (votre don, pour être en grande partie déductible de vos impôts, doit être nominatif), vous choisissez votre mode de paiement. Paypal fait partie des options.

 

Alors, si à la fin de cette période complexe, vous ne voulez pas que votre Église sombre dans la morosité, faites un don ! Merci d'avance.

 

JE CLIQUE ET JE DONNE !


Prière d'intercession


 
prière_d__intercession_son.mp3 Prions  (2.28 Mo)


Notre Père

notre_père_son.mp3 Notre Père  (2.12 Mo)


Gustav Klimt Arbre de la vie. Cliquer pour agrandir
Gustav Klimt Arbre de la vie. Cliquer pour agrandir

Envoi et Bénédiction

envoi_1.mp3 ENVOI.mp3  (3.58 Mo)

PSAUME 23

Psaume appartenant au recueil de David.

Le Seigneur est mon berger,

je ne manque de rien.

Il me met au repos dans des prés d'herbe fraîche,

il me conduit au calme près de l'eau.

Il ranime mes forces, il me guide sur la bonne voie,

parce qu'il est le berger d'Israël.

Même si je passe par la vallée obscure,

je ne redoute aucun mal, Seigneur, car tu m'accompagnes.

Tu me conduis, tu me défends, voilà ce qui me rassure.

Face à ceux qui me veulent du mal,

tu prépares un banquet pour moi.

Tu m'accueilles en versant sur ma tête un peu d'huile parfumée.

Tu remplis ma coupe jusqu'au bord.

Oui, tous les jours de ma vie,

ta bonté, ta générosité me suivront pas à pas.

Seigneur, je reviendrai dans ta maison

aussi longtemps que je vivrai

 

Allez maintenant annoncer l’Evangile en paroles et en actes. Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix.
Allez avec la promesse de rencontrer Jésus-Christ parmi les plus petits de nos frères et de nos soeurs.

 

Recevons la BÉNÉDICTION de la part de Dieu :

Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu notre Père et la consolation du Saint-Esprit soient et demeurent avec vous tous, présents ou absents, visibles ou invisibles, pour le temps et pour l’éternité.
Amen.



Musique de sortie

scarlatti_1_.mp3 Écoute  (7.06 Mo)

La sonate en ré mineur K.9 de Scarlatti, interprétée par Olivier Mazal
Frederick Carl Frieseke Le parasol de jardin. Cliquer pour agrandir
Frederick Carl Frieseke Le parasol de jardin. Cliquer pour agrandir
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