"Et c'est pour cela qu'il est irréductiblement nouveau", culte du 22 juin 2025

Prédication par le pasteur Robert Philipoussi



Prédication du 22 juin 2025, Port Royal, Pasteur R.Philipoussi.pdf  (1.88 Mo)
Dernier culte en poste à Port Royal 22 juin 2025.mp3  (114.47 Mo)

MUSIQUE, par Hyun-Hwa CHO et Mana INAGAKI
 

LA SALUTATION
 

En ce jour béni puisque chaque jour est béni si nous demandons sur lui la bénédiction au Seigneur de nos vies, soyez fraternellement accueillis
 

Ensemble, lisons ce texte sur votre feuille de culte qui exprime la joie et la conscience d'être accueillis par Dieu
 

Nous désirons tant de choses ; 

Nous avons soif de tant de sources…

Assemblés ce matin, si divers, 

unis par la seule attente de la Parole de Dieu, 

ou peut-être par un même désir, 

une semblable soif de sa présence !

Nous essayons, en ce jour, 

d’écouter sa Parole, d’entendre sa voix, 

de dire paisiblement notre prière, notre espérance en lui,

et de chanter que la vie est belle dans la lumière de Dieu!

Ouvrons nos cœurs ! 

En Christ, Dieu est parmi nous.

Ouvrons nos oreilles !

Il est la Parole faite chair.

Il est venu parmi nous, il est venu en nous

apportant la grâce et la paix.
 

[DEBOUT] LA LOUANGE
 

Louons le Seigneur, au travers du Psaume 33
 

13 Le Seigneur regarde du ciel,

il voit tous les humains ;

14 du lieu où il habite, il observe

tous les habitants de la terre,

15 lui qui façonne leur cœur à tous,

qui est attentif à toutes leurs œuvres.

16 Il n'y a pas de roi qui soit sauvé par une grande armée ;

le vaillant guerrier n'est pas délivré par une grande force.

17 Que le cheval assure le salut, c'est un mensonge,

et toute sa vigueur ne donne pas la délivrance.

18 L'œil du Seigneur est sur ceux qui le craignent,

sur ceux qui attendent sa fidélité,

19 afin de les délivrer de la mort

et de les faire vivre pendant la famine.

20 Nous attendons le Seigneur  :

il est notre secours, notre bouclier ;

21 oui, notre cœur se réjouit en lui,

car nous avons mis notre confiance en son nom sacré.

22  Seigneur, que ta fidélité soit sur nous,

comme nous t'attendons !
 

Ps 42A, p. 62 str. 1, 2, 3, 4, 8
 

[ASSIS] LA CONFESSION DU PÉCHÉ
 

Nous prions pour notre conversion au travers du Psaume 39
 

2 Je disais : Je garderai mes voies

de peur de pécher par ma langue ;

je garderai un frein à ma bouche,

tant que le méchant sera devant moi.

3 Je suis resté muet, silencieux ;

je me suis tu, loin du bonheur ;

ma douleur était extrême.

4 Mon cœur brûlait au dedans de moi ;

dans mon murmure, un feu dévorait,

et la parole est venue sur ma langue :

5  Seigneur, fais-moi connaître ma fin,

quelle est la mesure de mes jours ;

que je sache combien je suis fragile.

6 Tu as donné à mes jours la largeur de la main,

et la durée de ma vie est comme un rien devant toi.

Oui, tout homme debout n'est que vapeur.

Pause.

7 Oui, l'homme se promène comme une ombre ;

il s'agite, mais c'est une vapeur !

Il amasse et il ne sait qui recueillera.
 

SILENCE
 

Ps 119, p.138, str. 1 
 

[DEBOUT] LA DÉCLARATION DU PARDON, au travers du Psaume 32
 

Heureux celui dont la transgression est pardonnée,

dont le péché est couvert !

2 Heureux l'homme à qui le Seigneur ne tient pas compte de la faute,

et dans l'esprit duquel il n'y a pas de tromperie !

3 Tant que je gardais le silence, mes os se consumaient,

je gémissais sans cesse ;

4 car jour et nuit ta main pesait sur moi,

ma vigueur s'était changée en sécheresse d'été.

Pause.

5 Je te fais connaître mon péché :

je n'ai pas couvert ma faute ;

j'ai dit : Je reconnaîtrai mes transgressions devant le Seigneur  !

Et toi, tu as pardonné ma faute, mon péché.
 

SILENCE
 

Ps 119, p.138, str. 2 
 

L'EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DE DIEU

au travers du Psaume 42
 

10 Et moi, comme un olivier verdoyant dans la maison de Dieu,

j'ai mis ma confiance dans la fidélité de Dieu pour toujours, à jamais.

11 Je te célébrerai toujours, car tu as agi.

Je veux espérer en ton nom, parce que tu es bon à l'égard de tes fidèles.
 

Ps 119, p.138, str. 3
 

[ASSIS] LA PRIÈRE D'ILLUMINATION [LECTEUR]
 

En guise d'introduction à la prière d'illumination, lisons le début du livre des Proverbes:

1 Maximes de Salomon,

fils de David, roi d'Israël,

2 pour connaître la sagesse et l'instruction,

pour comprendre les paroles de l'intelligence,

3 pour recevoir l'instruction du bon sens,

– justice, équité et droiture –

4 pour donner aux naïfs un esprit avisé,

au jeune homme de la connaissance et de la réflexion.

5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir,

et celui qui est intelligent acquerra l'art de diriger ;

6 pour comprendre maximes et sentences,

les paroles des sages et leurs énigmes.
 

Et maintenant, prions
 

Merci Seigneur pour ta parole, nourriture sur notre chemin, boussole dans la nuit, ouvre nos oreilles et nos cœurs pour que nous l'entendions. AMEN.
 

BREF SILENCE
 

LECTURE 
 

[LECTEUR]LUC 9 
 

18 Un jour qu'il priait à l'écart et que les disciples étaient réunis auprès de lui, il leur demanda : Au dire des foules, qui suis-je ? 19 Ils répondirent : Pour les uns, Jean le Baptiseur ; pour d'autres, Elie ; pour d'autres encore, un des anciens prophètes qui s'est relevé. 20– Et pour vous, leur dit-il, qui suis-je ? Pierre répondit : Le Christ de Dieu. 21 Il les rabroua, en leur enjoignant de ne dire cela à personne, 22 ajoutant qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu'il soit tué et qu'il se réveille le troisième jour.
 

MUSIQUE
 

LA PRÉDICATION
 

Nous voici face à un texte  qui est un monument, ou du moins une petite borne sur un carrefour au milieu de notre voyage en quête de sens,  qui est un repère important dans le champ d'un domaine de la théologie, qu'on appelle : la christologie.  Christo = Christ, logie: discours. C'est-à-dire la recherche du discours approprié sur Jésus, la recherche de ce qui a fait que le titre de Christ, ou de Messie, lui a été attribué- sachant que nous ne lisons nulle part que Jésus s'est attribué ce titre.

Avec une exception,  relatée dans l'évangile tardif qui est celui de Jean, mais une attribution qui reste un peu indirecte, dans l'entretien que Jésus a eu avec la Samaritaine. Le fait que Jean ait été écrit bien après tous les autres, en dit long, puisqu'en quelques années,  en effet, l'identité on va dire « officielle » de Jésus a été précisée.
 

La christologie chercherait donc  aussi à savoir  si ce titre qui lui avait été attribué correspondait à ce qu'il pensait de lui-même, et enfin  chercherait à répondre à la question de quel Christ on parle : était-il le Christ attendu, ou un autre Christ, inattendu?
 

C'est tout cela qui va être balayé aujourd'hui, pour ma dernière prédication de pasteur en fonction dans ces lieux, mais qui est aussi une première prédication d'été. Qu'on aurait donc  aimé plus légère peut-être. Mais je me dis qu'une paroisse en vacance pastorale a interêt à faire de la théologie, pour continuer à être capable de produire un discours sur Dieu, ou en d'autres termes, d'annoncer l'évangile, car c'est à ça qu'une église sert, avec ou sans pasteur.
 

Prenons cette dernière question. Etait-il le christ attendu ?  La réponse est simple, c'est Non. 

Il y avait différentes conceptions de la venue de ce Christ, du temps de Jésus. Toutes ont qualifié Jésus. Aucune ne lui a réellement ou strictement correspondu.

On attendait un Roi, issu de la lignée de David.

On attendait un grand prêtre, attente qui a été révélée par l'examen des rouleaux de Qumran, un grand prêtre purificateur.

On attendait parfois les deux fonctions, de Roi et de prêtre, dans le même Messie.

On attendait aussi un nouveau Moïse, un Messie comme figure prophétique.

On attendait aussi un Messie céleste, transcendantal, appelé fils de l'humain, figure qu'on trouve dans les livres de Daniel et d'Enoch.
 

Les premiers croyants- croyants à la correspondance entre Jésus de Nazareth et le titre  Christ- ont fait feu de tout bois,  ont utilisé toutes les références pour appuyer leur conviction spontanée: qu'il était le Christ, en créant des généalogies, même discordantes, en citant des passages de la Bible hébraïque, en scénarisant le passage, la passation du prophète Jean le Baptiste au prophète Jésus, en mettant en situation des contextes qui suggéraient telle ou telle attente, jusqu'à celle, absurde,  du prêtre qui s'offrirait lui-même en sacrifice.
 

Ils sont allés aussi jusqu'à convoquer la figure du «  serviteur souffrant » qui est évoquée dans notre texte, qu'on voit apparaître dans  Esaïe 52. Une figure qui n'était a priori pas messianique, mais que les chrétiens ont convoquée comme telle pour la faire coïncider avec la croix. Cette fameuse croix qui ne correspondait à rien d'attendu. Comme le tombeau retrouvé vide, qui n'était attendu par personne.
 

Comme Jésus qui s'il était un Christ, ou le Christ, n'était en fait un Christ attendu par personne.
 

C'est exactement pour cela qu'on a parlé de nouvelle alliance. Parce que c'était véritablement nouveau. Ce qui est nouveau est toujours problématique. Personne ne le comprend, et on a toujours tendance à réduire ce feu de la nouveauté en lui jetant dessus le contenu de sacs de poussières anciennes, afin que ce nouveau feu soit utile, utilisable et qu'on puisse le cerner. Mais on se souvient de cette autre parole de Jésus, sans doute plus authentique qu'on ne le croit généralement « C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12, 49)
 

C'est pour tout cela que nous avons beaucoup de mal à avoir une représentation claire pour savoir qui  était Jésus, ou, pour le dire d'une façon plus appropriée, pour savoir ce qu'il était.  À cause de cette conviction des premiers disciples et des premiers croyants fermement convaincus qu'il était le Christ, mais qui ont utilisé et de façon disparate, cumulatives tout l'éventail des représentations possibles concernant ce Christ, pour le faire coïncider à tout prix, et le faire admettre comme tel . Ce qui n'a d'ailleurs servi à rien, puisque les Judéens ont exclu ces croyants à ce Christ de leurs synagogues. C'est peu dire qu'ils n'ont pas été convaincus par l'attirail des citations anciennes. 
 

Alors, je vous le dis ce matin, c'est normal que personne n'y comprenne rien, et on ne comprendra pas mieux dans cet effort de synthèse qu'a par la suite accompli la théologie chrétienne, qui a attribué à Jésus toutes les représentations du Messie: Roi, prêtre, Prophète, Fils de l'humain, serviteur souffrant. Cette sortie par le haut ne masque pas la vérité brute. Malgré leur conviction qu'il était le Christ, aucun ne savait quel Christ il était. Cette synthèse n'est qu'une tentative extrêmement sophistiquée pour étouffer ou réduire le nouveau. En caricaturant, on dirait que toute la dogmatique chrétienne autour du Christ n'est qu'une tentative d'assimiler à de l'ancien ce qui est irréductiblement nouveau. Et c'est selon moi, c'est l'irréductibilité de ce nouveau qui permet de comprendre pourquoi ce mouvement religieux a traversé deux millénaires, deux millénaires d'explications extrêmement variées qui n'ont finalement rien pu expliquer, mais qui ont du laissé ce nouveau  toujours actif. Nous sommes la preuve de ce que j'avance.
 

J'ai deux convictions, qui ne m'ont jamais quittées depuis que j'ai commencé ma théologie.

La première: 
 

Ce sont les humains qui ont donné à Jésus le titre de Christ. C'est un fait brut. Incontestable. Phénoménologique. Et qu'on oublie, parce qu'on pense toujours que cet humain est juste capable de se voir révéler l'essence de qu'il rencontre. Non. Jésus a été fait Christ, mais on l'a vu, il est impossible de savoir de quel Christ on parle.
 

Et l'autre conviction que j'ai, c'est que cette attribution purement humaine, en dehors d'une quelconque essence ou lignée issue de David, donne le sens du ministère de Jésus parmi nous.  Je la respecte. Elle ne dit  ni le vrai, ni le faux. Elle créé. Elle invente.  Elle invente une nouvelle alliance déliée de l'ancienne. Elle invente tout simplement un nouveau Christ. Christ veut dire « oint » , en référence à l'onction royale par une huile parfumée. C'est l'humain qui a « oint » Jésus, qui est devenu Jésus-Christ. C'est le grand tabou du christianisme qui s'obstine depuis plusieurs millénaires à chercher  l'essence de ce Jésus venu de Nazareth, alors que ce sont eux, les premiers croyants qui l'on fait Christ.  Pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.
 

Et pour moi, et là je ne m'appuie que sur ma foi sans preuve, c'était la volonté de Dieu. Je vois dans cet acte humain, la présence du sacré. Je vois la volonté que Jésus ne soit pas  un Christ imposé du ciel. C'est nous, à cause de ses paroles, de ses actes surprenants, de son intelligence remarquable des situations, de sa militance acharnée contre l'exclusion, c'est nous qui avons décidé, dans une espèce d'élan collectif que je qualifierai de « pré-théologique » et avant que la théologie officielle n'en fasse un système, qui avons fait Jésus Christ, parce que c'était un mot proche de ce que nous ressentions, bien qu'étant un mot valise. 

Et c'est pour cela qu'il est irréductiblement nouveau et qu'il le reste. Parce que, depuis 2000 ans, ce nouveau, nous le faisons Christ et continuons à le faire sans savoir  que nous le faisons.
 

Ce qui appuie ma conviction, c'est justement ce type de texte comme celui du jour. Qui relate probablement, du moins dans son début, un véritable questionnement de Jésus sur qui il est, au yeux de foules et de ses disciples.

Un homme qui ressentait beaucoup plus fortement que nous qu'il était fils de Dieu, mais ce sentiment chez lui s'est transformé en un engagement pour la libération de son père qu'il juge cloisonné dans un Temple, surveillé par des Grand Prêtres qui monnaye  aux autres enfants de Dieu, les bénéfices de ce Dieu là, un Dieu tout aussi enfermé dans le filet moral des pharisiens ou autres sachants. Un homme qui est surpris lui-même par l'écho de sa parole. Un homme qui parfois fuit la foule pour prier seul. Un homme qui probablement sait qu'il est un homme baptisé dans l'esprit de Dieu. Mais un homme qui s'aperçoit que l'on commence à tenter de l'enfermer  dans des représentations diverses, tel ou tel prophète revenu ou ressuscité, Jean Baptiste, et même Christ et sentant sans doute, que sa mission première risque de lui échapper, et que ses frères et sœurs, tout autant fils et filles de Dieu que lui, ne pourraient pas être libérés comme lui l'a été.  

Quand ses élèves se mettent aussi à phosphorer et se mettent aussi à alimenter la banque des représentations, ils les  réprimandent  sévèrement, dit le texte. 

C'est ce que la théologie a appelé, faute de mieux, « le secret messianique », mais c'est encore une façon de masquer son incompréhension. Oui, oui, il est le Christ, mais il préfère que cela ne se sache pas.

C'est là que le narrateur de cette histoire, écrivant comme vous le savez quelques 50 ou 80 ans après la mort de Jésus, et n'aimant peut-être pas cette réaction brutale face à la confession de Pierre qu'il était le christ, dénomination devenue à ce moment là de la publication de Luc,  indiscutable,  a  peut-être ajouté cette mention du serviteur souffrant. Une mention qu'on peut qualifier d'artificielle, par rapport au reste du récit.  Et quand bien même Jésus l'aurait -il prononcé cette phrase, il y aurait ici la figure d'un Messie que personne n'attendait. Car personne n'envisageait un Messie qui ne se soit pas tout puissant.
 

Ce que l'on sait, c'est que Jésus parlait souvent de la figure du fils de l'humain, ou fils de l'homme, qu'il cite toujours à la troisième personne. On semble percevoir que Jésus croyait à cette figure-là, avait cette attente-là. Si évidemment, les chrétiens ont imaginé qu'il parlait de lui à la troisième personne, je crois qu'il vaut mieux tout simplement lire les paroles de Jésus telles qu'elles sont. Jésus croyait à cette figure de fils de l'homme, ou de l'humain, telle qu'elle était évoquée, je l'ai dit , dans le livre d' Enoch. Mais je précise:  il s'agit d'un livre dont nous ne mesurons pas l'importance pour penser la figure de Jésus, car nous ne l'avons pas ce livre, puisqu'il  a été  considéré comme apocryphe dans toutes les traditions, sauf dans celle des orthodoxes éthiopiens.

Mais un livre qui est tout de même cité  dans notre nouveau testament dans la lettre de Jude, ce qui témoigne qu'il était bien connu, et que Jésus le connaissait aussi, et que beaucoup le connaissaient, tant toutes ces prophéties  apocalyptiques étaient alors populaires.

Jésus se prenait-il pour le fils de l'homme ? Peut-être. Mais une chose est sure, c'est que c'était cette figure là qui l'inspirait, et que peut-être il l'a fait sienne.
 

Frères et sœurs, la narration des évangiles a bien fait son travail au point que nous avons du mal à approcher davantage  la véritable personnalité de ce Jésus. Les évangiles ne font pas que décrire, ils commentent et enserrent, tout en respectant leurs sources,  Jésus dans des concepts théologiques encore mal dégrossis et aussi très variés, ce qui est notre chance à nous interprètes, car les évangiles maintiennent des morceaux de la vraie vie de ce Jésus déroutant.
 

Mais, nous, nous aussi avons un Jésus. Nous ne croyons pas en un Jésus de papier Bible. Un jésus formule toute faite issu d'un catéchisme. Si nous sommes ici, c'est à cause de lui.
 

Nous qui faisons partie d'une foule.
 

Ou de la petite troupe des élèves de Jésus.
 

Nous pourrions donc entendre sa question à nous adressée: et vous qui dites vous que je suis ?
 

De quel Christ faisons-nous Jésus ?
 

Amen
 

MUSIQUE
 

[DEBOUT] [ENSEMBLE] LA CONFESSION DE FOI

Pour le monde et pour moi, j’ai confiance en Jésus de Nazareth.                                                                                       Il est le seul sauveur et maître.

Il a été l’humain véritable                                                                                                                                               comme nul humain ne peut l’être par lui-même.                                                                                                                  Il est mort sur une croix pour les autres et pour le monde,                                                                                                  comme pour moi.

Il a été. relevé d’entre les morts

il est présent parmi les humains                                                                                                                                          et, pour les servir, il appelle son église  sans tenir compte de nos distinctions.

Il agit par les hommes et les femmes dans l’histoire                                                                                                        pour l’amener à son but : 

un  univers réconcilié dans l’amour.

Aussi je ne crois à la fatalité,                                                                                                                                      ni de la guerre, ni de la haine,                                                                                                                                                     ni de la catastrophe, ni de la mort,                                                                                                                             parce que je crois que Jésus nous libère pour des décisions libres.

Grâce à lui, Dieu a un visage,                                                                                                                                              Il a un nom, celui de Père,                                                                                                                                                 Grâce à lui, ma vie a un sens,                                                                                                                                            l’univers aussi.Pour le monde et pour moi,                                                                                                                        j’espère en Jésus de Nazareth. Il vient. Amen

36-15, p. 512, str. 1, 2, 3, 4

LES ANNONCES 
 

L'OFFRANDE // musique pendant la durée de l'offrande

LA PRIÈRE D'INTERCESSION, par R.P 
 

Pour aimer entendre dire que nous sommes dans l'erreur de persister à croire en Toi Seigneur pardonne-nous mais comprends nous quand nous sommes coincés dans ce monde où rien ne correspond à la bonne nouvelle, dans un monde, le nôtre, où les héritiers de ta parole se comportent en hommes déséquilibrés, ivres de vengeance perpétuelle, remplissant le ciel de fumées, détruisant les corps, l'avenir et les âmes sans distinction, où tous les objectifs proclamés s'évanouissent dans le spectaculaire présent du fracas des armes. Pardonne-nous de flancher quand tous les tenants des religions qui idéalisent la paix, fournissent sans cesse des arguments et des militants pour faire la guerre, ou la laisser faire.

Alors ma prière Seigneur devant toi est cette prière minimale, une prière qui tente de s’élever vers toi hors des concepts pré établis des religions instituées, une prière qui ne parle pour personne mais qui ne parle qu'à toi, pour atteindre ta bonté masquée par des nuages noirs. Oui Seigneur, nous y allons, nous allons reconnaître notre défaite d'humains présumés libres mais qui n'ont été capables jusqu'ici que de s'enfermer sans cesse dans des déterminismes qu'ils ont eux même créés et ensuite consolidés.  Nous reconnaissons notre faiblesse, la faiblesse de notre autonomie et nous en appelons à ton aide. Toi, Seigneur viens changer ce monde. Toi, Seigneur, viens remettre le droit et la justice. Toi, pas un parleur de plus, pas un prétendu dépositaire de ta Parole, car la confiance a disparu. Elle s'est envolée. Ils nous ont menacés et nous avons eu peur.  Ils nous ont fait croire à leurs chimères et nous les avons suivis. Aujourd'hui Seigneur, nous ne voulons plus suivre, mais vivre le changement radical qui a été provoqué dans les cœurs de ceux et celles qui ne pouvaient plus suivre ton fils car celui-ci avait disparu, ceux et celles qui ont été bouleversés par ton Esprit de vérité au point d'inventer ces assemblées premières qui accueillaient tout le monde à savoir l'église au delà des nations et des nationalismes idolâtres,  ceux et celles qui ont inventé sans le savoir le prototype d'une humanité réconciliée. Mais l'entropie, la désorganisation et la compensation de la confiance par l'institution et le pouvoir des uns sur les autres ont effacé la première ébauche de ce royaume. Rends-nous libre maintenant pour oser non pas uniquement espérer, mais pour nous préparer à voir venir ce que des termes anciens nommaient le Règne de Dieu, fais le Seigneur, car la boucle a désormais trop tourné, notre immaturité collective a trop fait de dégâts, fais venir le monde que toi tu veux,  fais-le venir encore plus rapidement qu'un clignement, fais-le venir comme ce voleur annoncé dans ta parole, oui, Seigneur, viens changer la donne et AMEN.

NOTRE PÈRE
 

À LA TABLE DE COMMUNION
 

[LECTEUR] PRÉFACE

C'est bon de remercier Dieu pour la vie qu’il nous donne, la vie terrestre et la vie éternelle; pour l’eau de notre baptême; pour le pain et le vin de son repas.

C'est bon d’être les invités, les amis, les frères de Jésus le Christ; de reconnaître et de recevoir les signes de son amour, de sa mort et de son relèvement, de sa promesse et de son Royaume, dans ce pain et dans ce vin.

C'est bon de laisser entrer en nous l’Esprit Saint, afin qu’en ce pain et ce vin, nous ayons communion les uns avec les autres, et que nous recevions, chacun et tous ensemble, la vie qui vient de Dieu.

 

INSTITUTION 

Le Seigneur Jésus, la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâce, il le rompit et dit: "Prenez, mangez, ceci est mon corps donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi".

De même, après avoir mangé, il prit la coupe et dit: "Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez"

[DEBOUT] 41-05 p. 566, str. 1 et 2
 

INVITATION 
 

“Voici, dit le Seigneur, je me tiens à la porte, et je frappe! Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai la Cène avec lui, et lui avec moi.”  Tout est prêt dit le Seigneur, VENEZ !


 

 [LECTEUR] ÉPICLÈSE 

Père, autour de cette table, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection, et nous attendons son retour. Il n’y a ici qu’un peu de pain et un peu de vin. Envoie sur nous ton Esprit-Saint pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus-Christ au cœur de notre vie. 


 

FRACTION/ COMMUNION 
 

 Le pain que nous rompons est la communion au corps de notre Seigneur Jésus Christ, qui a été donné pour nous.

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, le sang de la nouvelle alliance, qui a été répandu pour nous.

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ACTION DE GRÂCES 

Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits!
 

BÉNÉDICTION 

Le Christ nous dit :

“Vous êtes la lumière du monde... 
Que votre lumière brille devant les hommes.” (Mt 5:14-16)

Que notre lumière brille ainsi 
par la parole et par les actes

Et pour que cela soit possible, 
nous recevons la bénédiction de Dieu :

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, tourne son visage vers vous et vous donne la paix . AMEN 
 

(retour aux places)
 

MUSIQUE FINALE

 
 
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