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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

LE DESIR, LA MORT ET LES ETOILES - AUDIO ET TEXTE.

Emission donnée sur Fréquence Protestante (100.7FM), sur Jacques 1/12-18



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Aujourd'hui dans le cadre de notre cycle Biblique, nous allons parler du désir, et plus précisément, de l'épreuve du désir au travers du passage de la lettre de Jacques qui nous est proposé, et que je vous lis. Jacques chapitre 1, versets 12 à 18.

 12Heureux l'homme qui endure l'épreuve ! En effet, après avoir été éprouvé, celui-là recevra la couronne de la vie qu'il a promise à ceux qui l'aiment.

 13Que personne, lorsqu'il est mis à l'épreuve, ne dise : « C'est Dieu qui me met à l'épreuve. » Car Dieu ne peut être mis à l'épreuve par le mal, et lui-même ne met personne à l'épreuve. 14Mais chacun est mis à l'épreuve par son propre désir, qui l'attire et le séduit. 15Puis le désir, lorsqu'il a conçu, met au monde le péché ; et le péché, parvenu à son terme, fait naître la mort.

 

16Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : 17tout don excellent, tout présent parfait, vient d'en haut ; il descend du Père des lumières, chez qui il n'y a ni changement ni éclipse. 18Parce qu'il en a décidé ainsi, il nous a fait naître par une parole de vérité, pour que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures.

 

Nous aurons l'occasion au cours de l'émission de revenir sur ce qui fait la particularité de la lettre de Jacques au sein du Nouveau Testament. Disons juste maintenant que c'est un texte de sagesse. Pour l'instant relevons ce qui a peut être nous a sauté dans l'oreille à la lecture de ce cours passage. Heureux l'homme qui endure l'épreuve –ou la tentation, c'est le même mot en grec - vous traduisez comme le voulez, au fond ça ne change rien. Mais ce « heureux » nous rappelle une interprétation habituelle, conventionnelle des béatitudes, heureux vous êtes de souffrir maintenant, car vous aurez une récompense, plus tard. Et dans notre texte, il est évoqué une couronne de vie. Alors disons qu'ici et aussi dans les béatitudes de Matthieu et de Luc, on ne parle pas en termes de condition. Après l'épreuve, il y a de la vie. Mais celle là, l'épreuve, n'est pas la cause explicite de celle-ci, la vie. Souffrir d'une épreuve ne rend pas heureux, mais- c'est plus subtil- ce type de béatitude indique – et on n'est pas obligé d'être d'accord que, celui qui est éprouvé est invité à se sentir « heureux » parce qu'il lui est annoncé la perspective de sortir de cette épreuve. Certes c'est un « bonheur » étrange qui nous est proposé, mais – et surtout si l'on se réfère au substrat hébreu ou araméen de ce mot « heureux » , qui est « avancer », l'invitation est clairement celle d'avancer pour se sortir de l'épreuve. De ne pas considérer l'épreuve comme un état, mais comme un point sur le trajet d'en sortir.

 C'est une sagesse particulière, que de jeter sur l'épreuve, une invitation au bonheur ! Ce « heureux » est une prophétie dans l'épreuve. L'épreuve ne conditionne pas le bonheur. Le bonheur n'est pas dans l'épreuve, mais, plutôt que d'être accablé en sur signifiant le malheur, plutôt, sentir- éprouver aussi, le souffle, le vent prophétique de l'espérance. Certes, ce n'est pas gagné. 

Mais que vaut il mieux, dans l'épreuve, s'auto- prophétiser du malheur supplémentaire, ou sentir cette prophétie d'en sortir ? Quel est le meilleur moyen d'avancer quand même ?

Ici, c'est tout simplement de la sagesse pragmatique. Et c'est aussi une sagesse de combat, comme nous le constaterons dans la dernière partie de cette émission.

Alors maintenant que nous avons essayé de comprendre mieux je l'espère ce que signifie ce heureux les éprouvés, saisissons cette affirmation de Jacques :

13Que personne, lorsqu'il est mis à l'épreuve, ne dise : « C'est Dieu qui me met à l'épreuve. »

Alors, là, Jacques semble exagérer. La Bible regorge de textes très divers qui parlent d'épreuves données par Dieu.

 

Des exemples :

Juges 3 1Voici les nations que l'Eternel laissa pour éprouver par elles Israël

 Deutéronome 815qui t'a fait marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l'eau du rocher le plus dur, 16qui t'a fait manger dans le désert la manne inconnue à tes pères, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour te faire ensuite du bien.

 2 Chr 32 Ezéchias réussit dans toutes ses entreprises. 31Cependant, lorsque les chefs de Babylone envoyèrent des messagers auprès de lui pour s'informer du prodige qui avait eu lieu dans le pays, Dieu l'abandonna pour l'éprouver, afin de connaître tout ce qui était dans son coeur.

Deutéronome 8  2Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements.

Apocalypse 310Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.

Pro 17 3Le creuset est pour l'argent, et le fourneau pour l'or; Mais celui qui éprouve les coeurs, c'est l'Eternel.

Et bien entendu l'épreuve de Jésus dans le désert poussé par l'Esprit.

Même dans nos cantiques cette affirmation a une bonne place. Célébrez Dieu, rendez lui grâce... Le psaume 118 Vous ne connaissez pas ?

Cette musique va rappeler ce chant à certains.

Dans les paroles, il y a s'il nous éprouve, il nous fait vivre. Mais c'est une interprétation car dans la version biblique, et même dans celle de Clément Marot, on y parle plutôt de châtiment donc d'une conséquence et pas d'épreuve qui elle serait une cause. Un châtiment est peut être douloureux, mais il n'entre pas dans la même catégorie que l’épreuve, censée elle nous examiner pour un passage éventuel vers autre chose.

Bref .Cette histoire d'épreuve donnée par Dieu est quand même bien attestée dans la Bible, dans nos cantiques, quitte parfois à changer le sens d'un psaume, pour le faire correspondre à nos questions. Pourquoi ? Dit Job, pourquoi Dieu m'éprouve t il ainsi ?

Mais Jacques dit « non ». Ce n'est pas Dieu qui donne l'épreuve. Et il le dit de sa propre autorité. Et en cela, il nous sort Jacques de cette mentalité archaïque . Jacques dit : ce n'est pas Dieu , c'est le DÉSIR qui nous éprouve, ce désir qui sera le thème que nous aborderons après ce passage musical.

 
 
 
 

CINE TRIO Plage 5 

Certains ont reconnu un passage composé par John Williams pour l'épisode 2 de star wars. Les étoiles. C'est l’origine du mot désir en Français. Vous avez entendu un groupe appelé CINE TRIO qui donne des concerts mensuels au Temple de Port Royal – concerts toujours à guichet fermés, sur des musiques de film, qui sont réorchestrées pour un piano, un hautbois et un violon. Ils sont excellents.

Bienvenu de retour, welcome back dans ce cycle biblique autour de l'épitre de Jacques. Nous avons parlé de l'épreuve, puis nous avons constaté que Jacques, contre une certaine tradition et une épaisse mentalité semble refuser que celle ci puisse être envoyée par Dieu ! Mais alors par qui ? Par notre désir, dit il.

Mais avant d'aborder de plein fouet cette question, rappelons un peu quelle est cette lettre de Jacques, comment elle se situe dans le choeur diversifié de notre nouveau testament.

 

La lettre de Jacques est une œuvre de théologie judeo chrétienne. Elle n'a pas de destinataire particulier. Elle s'adresse comme on le lit en son début , « à l'ensemble du peuple de Dieu dispersé dans le monde ». Martin Luther l'a qualifié d'épitre de paille car selon lui elle mettrait en valeur la théologie des œuvres contre laquelle il protestait, en s'appuyant sur les écrits de Paul, lequel a souvent été mise en opposition avec Jacques. Disons juste ici que c'est une opposition erronée mais ce qui est vrai, c'est que Paul et Jacques n'ont pas la même philosophie sous-jacente. Jacques n'est pas un théologien dialectique, comme Paul qui dialogue avec lui même ou avec des contradicteurs plus ou moins fictifs en permanence, il n'est pas un philosophe platonicien, comme Paul, il n'entre pas dans la catégorie idéaliste. (TOURNER)

Pour lui il n'y a pas le territoire des ombres – les juifs, les grecs, les esclaves, les hommes libres, et celui des idées – l’événement de Jésus-Christ crucifié - pour lui ce n'est pas Tout ou rien. Jacques, comment dire, c'est un sémite, il est pour la solution de continuité, pour l'interprétation. Pour lui, il n'y a pas de rupture entre l'ancien et le nouveau, il n'y a pas de basculement ou de paradoxe, avec lui on n'a pas à choisir entre l'être et le néant. Théologien juif croyant au Christ, et en celui qui l'a envoyé, Dieu, pour qui il n'y a pas de néant, il n'y a que le réel et dans ce réel, la possibilité d'avancer vers la vérité. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, Jacques est est beaucoup plus radical – dans le sens classique, comme nous allons le voir tout à l'heure, mais aussi dans le sens des racines,. Jacques est beaucoup plus terrestre, concret, sociétal, que Paul et son projet est , peut-être comme Jésus d'ailleurs, de continuer à éclaircir les nouveaux chemins d'interprétation de la Torah, ouverts par le Messie Jésus. Paul malgré ses diatribes, n'est pas un moraliste, Jacques oui dans le plus noble sens du terme. L'épitre de Jacques entre dans la continuité des textes de la Sagesse biblique. Il la prolonge.

 

Et là il nous parle de l'épreuve du désir. On pense tout de suite au dernier commandement du décalogue

Deutéronome 5 21Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain; tu ne désireras point la maison de ton prochain, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.

On pense aussi au regretté René Girard et son explication totalisante autour du désir mimétique. « L'homme désire toujours selon le désir de l'Autre » Voilà la cause de tous nos problèmes.

On pense aussi et bien évidemment au désormais très contesté -mais ne l'a t-il pas toujours été ? psychiatre viennois, Sigmund Freud, pour qui le propre de l'Homme est le désir qui est au centre de toutes les structurations et déstructurations psychiques.

Ce mois ci , même le mensuel « philosophie magazine fait du désir son dossier. Et nous propose 3 voies de traitement. La voie de la maitrise, avec Épicure, la voie de la sublimation, avec Freud, et la voie de l'affirmation, avec Spinoza, pour qui le désir est l'équivalent de notre être même. A propos de cette voie là, On remarque qu'en hébreu, il y a pour parler de l'humain une catégorie très importante, improprement traduite par âme, La Néfesh, c'est la gorge, l'organe de la respiration, qui en est venu rapidement à désigner tout appétit et désir et finalement à recouvrir tout le moi. Notre désir, c'est notre âme, c'est nous. En grec, notre psyché.

 

Si c'est nous-mêmes pour le juif, si nous mêmes sommes constitués par le désir, pourquoi Jacques affirme t il ceci ?

 

14Mais chacun est mis à l'épreuve par son propre désir, qui l'attire et le séduit. 15Puis le désir, lorsqu'il a conçu, met au monde le péché ; et le péché, parvenu à son terme, fait naître la mort.

 

D'abord, Jacques écrit en grec. Et en écrivant en grec, il charrie du sens, des sédiments philosophiques qui trainent et il dès lors il charrie cette méfiance héritée de Platon et de ses successeurs concernant le corps, transporte les idées de séparation. Certes en tant que sage juif il ne le pense pas, mais en grec il utilise déjà le mot Epithumia, convoitise, désir, qui vient d'un autre mot grec Thumos, qui signifie passion et fureur, lequel vient d'un verbe racine « Thuo » qui signifie : tuer.

 

Nous, les français nous avons le mot désir dont l'étymologie est beaucoup sympathique, puisqu'il vient d'étoile, constellation, désir, desiderata, sider, sidéral.

 

Mais en grec, il y a cette idée d'inclination vers la mort, et dans sa phrase, sublime et terrifiante

Puis le désir, lorsqu'il a conçu, met au monde le péché ; et le péché, parvenu à son terme, fait naître la mort.

Jacques ne fait que de l'étymologie. En résumé, le désir mène à la mort. Diantre !

Comment Jacques, pour qui la Nefesh est le propre de l'homme, peut il abonder dans ce sens terrifiant. Mais tout simplement parce qu'il faut lire ce qui précède notre texte du jour.

 
 
 
 

CINE TRIO PLAGE 4

 

Avant notre passage, Jacques écrit :

9Que le frère de basse condition mette sa fierté dans son élévation, 10et le riche, au contraire, dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l'herbe. 11Le soleil s'est levé avec sa chaleur ardente ; il a desséché l'herbe, sa fleur est tombée et la beauté de son aspect a disparu. Ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises.

 

Jacques est un écrivain juif assoiffé d'égalité, clé de voûte de la Torah pour qui devant Dieu tous sont égaux. Élévation du pauvre, abaissement du riche, il ne supporte pas le faussement de la balance, la distorsion, l'évacuation du projet de Dieu par le comportement de certains. Et oui, avant ses considérations sur le désir, il évoquait les riches comme figure de l'insatiable convoitise . Quand il parle de ce désir qui va vers la mort, il parle bien, et c'est très clair, de cette convoitise là, agressive, permanente, prédatrice qui ruine la création, qui se fiche de la Torah, qui décrète que dans cette convoitise là est « le bon ». Il évoque la lente et inexorable conduction vers la mort qu'implique ce comportement généralisé et mimétique de convoitise. Ce début de Jacques est simplement un midrash, mot de l'exégèse juive qui signifie interprétation en profondeur, du commandement sur la convoitise. (TR)

Jacques ne fait pas de philosophie, mais il utilise les mots de cette philosophie pour parler du concret de ce qu'il considère comme une dérive totale du projet de dieu. Une société basée sur la convoitise généralisée. Convoitise, désir, qui amène à la destruction, c'est le thème majeur de cette lettre de Jacques .

Des citations parmi d'autres :

01 D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ?

02 Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.

13 Vous autres, maintenant, vous dites : « Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, nous y passerons l’année, nous ferons du commerce et nous gagnerons de l’argent »,

14 alors que vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! Vous n’êtes qu’un peu de brume, qui paraît un instant puis disparaît.

 

01 Et vous autres, maintenant, les riches ! Pleurez, lamentez-vous sur les malheurs qui vous attendent.

02 Vos richesses sont pourries, vos vêtements sont mangés des mites,

03 votre or et votre argent sont rouillés. Cette rouille sera un témoignage contre vous, elle dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé des richesses, alors que nous sommes dans les derniers jours !

04 Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont moissonné vos champs, le voici qui crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur de l’univers.

 

Bien sûr, je pourrais maintenant faire le lien sur note société qui lors d'une pseudo révolution il y a une quarantaine d'années a introduit le désir comme une idole, qui a sacralisé le moi désirant, en faisant de celui ci, l'aune de toute chose, le centre de la morale. Ce qui nous conduit tous, à l'effondrement général. Si toutefois nous ne prenons pas la peine de nous ré enraciner dans la morale de Jacques, et dans la morale globale biblique, équivalente à celle de Jésus, pour retrouver notre moi qui certes est cette âme désirante, mais qui peut désirer aussi autre chose que le désir, autre chose qu'elle même, qui peux aussi désirer bien mieux que tous ces produits de substitution au souffle de Dieu, Dieu, qui est la raison même de l'existence de cette âme, conçue, en nous pour que nous puissions aussi et finalement désirer, aspirer à Dieu, pour que nous puissions aller vers ce Dieu qui lui seul peut ré orienter notre Nefesh, notre âme que nous croyions condamnée au manque et à la soif éternelle. L'orienter vers les endroits vers où cet esprit souffle, ce qui nous permettra de relativiser bien des choses, ce qui nous conduira à ne plus supporter une société qui s'enferre dans la sacralisation de la convoitise, et qui en fait la clé de voûte de son système, son moteur, ce qui nous conduira à nous battre afin que collectivement nous sortions enfin de cette épreuve épouvantable qui nous a transformé en marchandises, ce qui nous conduira à saisir le bonheur d'advenir dans le commencement de notre combat, combat dans lequel nous sommes précédés par Jésus lui même qui a combattu aussi pour réhabiliter l' humain manipulé dans sa capacité à désirer, et que nous puissions réentendre, sereins, la fin de notre passage du jour, dans cette belle lettre de Jacques, écrite pour nous tous, égarés, assoiffés, dispersés sur la terre :

 16Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : 17tout don excellent, tout présent parfait, vient d'en haut ; il descend du Père des lumières, chez qui il n'y a ni changement ni éclipse. 18Parce qu'il en a décidé ainsi, il nous a fait naître par une parole de vérité, pour que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures.

 

Robert Philipoussi 

 

 

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