"SI JE N'AI PAS...."

ORGUE D'ENTRÉE

LA SALUTATION L'ANNONCE DE LA BONNE NOUVELLE

ET LA PRÉSENTATION

Au commencement était la Parole,

Toutes choses ont été faites par elle, 

en elle est la vie, la lumière des hommes.

En Christ, cette Parole a habité chez nous,

Tous ceux qui la reconnaissent peuvent se reconnaître comme enfants de Dieu.

Que sa grâce, la miséricorde et la paix soient ainsi sur chacun de nous. AMEN

Caroline Pastorelli a choisi ce lieu et ce moment d'assemblée pour signifier son passage vers le protestantisme. Qu'elle soit remerciée pour sa démarche. Vous trouvez son témoignage sur votre feuille de culte, elle lira le texte biblique qu'elle a choisi, et nous l'accueillerons tout à l'heure à la table du Seigneur.

L'ADORATION (ENSEMBLE)

Le Seigneur et ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? Le Seigneur est le refuge de ma vie, de quoi aurais-je crainte?

CHANT D'ASSEMBLÉE PSAUME 99 LES 4 STROPHES, PAGE 115

LA PRIÈRE DE CONVERSION (ENSEMBLE)

Seigneur Dieu,

Nous avons travaillé pour nous, plus que pour ton Royaume.

Nous nous sommes aimés nous-mêmes, plus que nous n'avons aimé notre prochain. Avec ton pardon, accorde-nous la force et la joie de mieux t'aimer et de servir

CHANT D'ASSEMBLÉE 61-18, les deux strophes, page 932

LA PROCLAMATION DU PARDON

Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.

Vous qui avez faim et soif de son pardon, 

vous êtes heureux, car il vous pardonne.

Vous qui avez faim et soif de sa présence, 

vous êtes heureux, car il vient demeurer en vous,

vous fortifier et vous guider.

Vous qui avez faim et soif d'amour, 

vous êtes heureux, car notre Père nous aime et nous pardonne

en Jésus-Christ.

Tous ceux qui se tournent vers Dieu reçoivent la certitude de son pardon, Amen

L'EXPRESSION DE LA VOLONTE DE DIEU

«Que veux-tu que je fasse?» (Ac. 9:6), dit Paul à Jésus dont la voix le saisit au moment de sa brutale conversion. Le Seigneur lui répond: lève toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire. Comme Paul, levons nous.

Demandons au Seigneur ce qu'il voudrait que nous fassions, dans l'esprit des commandements rappelés par Jésus, aimer Dieu de tout son être, et notre prochain comme s'il était nous même. AMEN

SASHA ET MYRIAM ROMANCE DE DEBUSSY

LA PRIÈRE D’ILLUMINATION (ENSEMBLE)

Avec le Psaume 119

Je fais repasser sur mes lèvres chaque décision de ta bouche. Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans tous les trésors. Je veux méditer ta Parole et contempler de mes yeux tes sentiers. Je trouve en tes commandements mon plaisir, je n'oublie pas ta parole.

Ouvre nos oreilles et dispose nos coeurs, afin que nous recevions ensemble, maintenant, la connaissance du salut que tu nous accordes.

LA LECTURE DU TEXTE CHOISI : 1 Cor 13: 1-13 Par Caroline

Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.

Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n’est pas envieuse; la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle pas d’orgueil, 5elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche pas son intérêt, elle ne s’irrite pas, elle ne soupçonne pas le mal, elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.

Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.

CHANT D'ASSEMBLÉE 61-37 PAGE 940 (DEUX FOIS)

LA PRÉDICATION

Dans le texte célèbre - je dirais célèbre et méconnu - qui a été choisi par Caroline pour ce jour, vous avez entendu, plusieurs fois, sonner le mot " charité".

Les fervents biblistes parmi vous se sont peut-être étonnés de ne y pas entendre le mot "amour", qui est utilisé par toutes les traductions modernes. Les plus anciens parmi vous ont peut-être éprouvé de la nostalgie en ré-entendant le mot charité utilisé dans la Bible dans laquelles ils ont appris à lire!

Je m'appretais à vous faire un ennuyeux cours de grec amateur, mais heureusement, Emmanuel Carrère, auteur prolifique et multi primé, dans son ouvrage intitulé "Le Royaume" paru en 2014, vient à notre rescousse en disant presque tout sur la question de la traduction du mot " agapè" que Paul, l'auteur de ce texte pour notre jour, emploie.

Une fois n'est pas coutume: citation!

Agapè,(...) est le cauchemar des traducteurs du Nouveau Testament. Le latin en a fait caritas et le français « charité », mais « charité », après des siècles de bons et loyaux services, ne fait de toute évidence plus l'affaire aujourd'hui. Alors « amour », tout simplement? Mais agapè n'est ni l'amour charnel et passionnel, que les Grecs nommaient eros, ni celui, tendre, paisible, et qu'ils nommaient philia, des couples unis ou des parents pour leurs très jeunes enfants. Agapè va au-delà. C'est l'amour qui donne au lieu de prendre, l'amour qui se fait petit au lieu d'occuper toute la place, l'amour qui veut le bien de l'autre plutôt que le sien, l'amour affranchi de l'ego. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, pp. 207-208)

Emmanuel Carrère a presque tout dit sur la question et en effet il a bien raison d'affirmer qu'il s'agit là d'un cauchemar de traduction. Si bien que par exemple, il est très pénible pour un prédicateur d'avoir approuvé le choix de ce texte par des jeunes mariés, car la bénédiction d'un mariage n'est pas très propice à l'examen minutieux des termes employés, puisqu'on est censé n'y parler que d'amour, et l'amour bien entendu, tout le monde sait ce que c'est!

Emmanuel Carrère a presque tout dit, mais il n'a pas tout dit. Il aurait pu nous réveler que le mot charité en français, certes vient de caritas en latin, mais ce mot latin vient du grec Xaris qui signifie: grâce.

Alors, je me suis dit, pourquoi ne pas faire, juste pour cette prédication du jour, une "fausse erreur" " ou " erreur vraie" de traduction, en choisissant "grâce" , et donc en passant par dessus le fait que Paul n'a pas directement employé le terme présumé équivalent. Mais après tout, c'est lui, Paul qui a commencé à nous emberlificoter en utilisant un terme générique - agapè- dont il a réinventé le sens pour les deux millénaires suivants! "Si je n'ai pas la grâce, je suis une cymbale qui retentit"

"quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la grâce, cela ne me sert de rien"

"la grâce ne meurt jamais"

"Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la grâce; mais la plus grande de ces choses, c’est la grâce"

Alors, oui, plus prosaïquement, je souhaiterais qu'on remette dans nos traductions le mot charité, puisque celui-ci tombe en désuétude et quand il n'y tombe pas, il est compris en mauvaise part, et qu'on profite de ce moment pour ré enchanter ce mot, qui parle de Dieu et qui me permettrait de dire que JAMAIS je ne ferai la charité, car c'est Dieu qui donne la charité, comme cette grâce qui dépasse l'espérance, la foi, et même l'amour.

Ce très beau texte est aussi un splendide truisme théologique. Quand on le comprend réellement, on en saisit l'évidence. Ce passage rappelle l'essentiel, et aussi pourquoi nous sommes heureux d'être protestants, qui assumons la grâce seule, la grâce première, et considèrons la foi comme le moyen pour en être conscient

.

Oui, un truisme! Car si on simplifie toute l'équation, on va entendre: sans Dieu, je ne suis rien. Attention! Cela ne veut pas dire " si je ne crois pas en Dieu, je ne suis rien", cela veut dire que sans Dieu, au-délà de moi même qui n'y croit pas, donc sans la grâce de Dieu, je ne suis rien, croyant ou pas, fervent ou pas, espérant ou pas , protestant, catholique ou pas; non seulement, je ne suis rien, mais surtout: il n'y a rien.

Mais cette formule négative n'est qu'un effet littéraire, puisque la grâce vient au-delà de notre capacité à y croire ou non, elle vient au-delà de ce que péniblement nous classons en termes d'existence ou de non existence: elle vient en pure gratuité, elle apparait comme le flux même de toute existence et de toute création, elle est là; sans la grâce" ce n'est pas possible, puisque cette grâce est là, éternellement disponible en abondance; et l'avoir, comme dit Paul, cette grâce, c'est tout simplement s'en rendre compte et en profiter d'une façon intense, pour par exemple - et comme le disait ici même Claire Gruson la semaine dernière - " désobéir à la mort"

pensons à elle qui est en ce moment dans un synode délicat, vers lequel je retournerai après ce culte

Si je n'ai pas la grâce, je ne suis rien dit Paul, mais en disant cela, il joue avec nos nerfs. Paul nous provoque, comme il le fait de façon presque constante dans ses écrits, pour que nous ayons le simple reflexe de nous abandonner à elle, puisqu'elle est là.

Sola Gratia, comme le dit si bien un des principes classiques du protestantisme, la grâce seule.

C'est bien d'elle qu' il s'agit, dans le beau texte qu'a choisi Caroline pour son entrée dans le protestantisme, et pour illuminer le premier jour de notre semaine.

AMEN

ORGUE

LA CONFESSION DE FOI (ENSEMBLE, CONDUITE PAR LECTEUR)

Je crois au Dieu un, Dieu d'amour tout puissant et libre,

créateur des choses visibles et invisibles,

qui parle à tous et aime sans conditions.

Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur, Dieu et humain,

qui annonce la grâce pour qu’en la saisissant,

nous devenions des assoiffés de justice.

Je crois au Saint-Esprit, puissance créatrice, présence et sagesse de Dieu, qui atteste que nous sommes enfants de Dieu.

Je crois que la véritable nature de l'humain, image de Dieu, est de faire le bien.

Je crois que par l'amour, la vie touche à la vie éternelle et qu'en Dieu, nous demeurons dans la dignité et la liberté.

SASHA ET MYRIAM RACHMANINOV Tout est si beau

LE PARTAGE DES NOUVELLES

L'OFFRANDE // ORGUE

LA CÈNE

LA PRÉFACE 

Soit béni, Dieu notre commune origine, toi qui as voulu être le Dieu de notre espérance!

Soit béni pour Jésus de Nazareth, le Christ, qui nous ouvre ton Royaume de vérité et de vie, de sainteté et de grâce, de justice, d’amour et de paix!

L'INSTITUTION

“Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : "ceci est mon corps qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi".

Lecteur: De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : "cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez." ”

CHANT D'ASSEMBLÉE 12-14, PAGE 189 (PLUSIEURS FOIS)

L'INVITATION

Voici le pain et le vin! Que ton souffle vivant nous fasse entrer maintenant en communion.

“Voici, dit le Seigneur, je me tiens à la porte, et je frappe! Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai la Cène avec lui, et lui avec moi.”

Tout est prêt dit le Seigneur.

ASSEMBLEMENT

L'ACCUEIL DE CAROLINE PASTORELLI PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL

L'EPICLÈSE, par LECTEUR

Notre Dieu, toi qui nous rassembles et nous invites, veuille réveiller en nous le désir et l’attente de la venue de ton Fils.

Envoie ici ton Esprit, pour que nous recevions, en ce pain et ce vin, la présence du Christ.

Comme ce pain est fait d’épis autrefois dispersés et maintenant réunis, qu’ainsi tous soient rassemblés dans ton amour, et réunis, un jour, dans ton Royaume.

L'INTERCESSION

O Dieu, nous voulons te bénir

pour tout ce que tu nous as déjà donné :

Pour la fraternité humaine en Christ,

Pour ta parole vivante : lumière, nourriture et vie, que ton amour nous donne,

nous te bénissons. [ ensemble]

Pour cet être nouveau que tu fais naître en nous un peu plus chaque jour

nous te bénissons. [ ensemble]

Et grâce à toi, nous pouvons penser en vérité à tout ceux que ton amour confie à notre amour.

Pour tous ceux que nous te nommons à cet instant dans le secret de nos cœurs, nous te prions Seigneur.

 (silence prolongé)

Pour chaque être humain qui souffre, pour les solitaires, pour ceux qui ont le cœur lourd, nous te prions: Seigneur, que quelqu'un puise être avec eux, avec toi et par toi.

(silence bref)

Notre Père qui es aux cieux que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne nous de nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre nous du mal. Car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance, et la gloire. Aux siècles des siècles . Amen.

DISTRIBUTION // ORGUE

L'ACTION DE GRACE

Pour la force et le réconfort que tu nous as donnés, par le corps et le sang du Christ, loué sois-tu, Seigneur!

Pour la joie de ce repas, pris en communion avec le Ressuscité, loué sois-tu, Seigneur!

LA BÉNÉDICTION

Le Seigneur nous accompagne et nous garde dans son amour. Amen

RETOUR AUX PLACES

SASHA ET MYRIAM Samson et Dalila, Saint-Saëns 5’ Mon cœur s’ouvre à ta voix