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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

" C'est maintenant l'avènement mystérieux de ce beau jour."

Textes et audio culte du 17 mars 2024 Prédication de Paul Knall-Demars



prédication Paul Knall-Demars

" C'est maintenant l'avènement mystérieux de ce beau jour."
debut_du_culte_et_predication_17_mars_2024.mp3 début du culte et prédication 17 mars 2024.mp3  (55.56 Mo)

« C'est maintenant le jugement de ce monde ».

Le jugement, ou en grec krisis, qui a donné notre « crise », soit l'instant où il faut trancher, l'instant décisif, critique, qui n'est donc pas sans heurts, sans provoquer bouleversements et déchirures.

Et nous sommes bien ici à un tournant au moment où s'achève ce qu'on peut appeler la première partie de l'évangile selon Jean.

Après son errance sur les routes au cours de laquelle, par divers signes, depuis le vin des jarres aux noces de Cana jusqu'à la résurrection de Lazare qu'il aimait tant, Jésus s'est manifesté aux yeux du monde et d'un peuple en attente comme le Fils de l'homme, suscitant l'étonnement, la conversion mais aussi une hostilité grandissante, voilà qu'il monte à nouveau à Jérusalem, et que plane alors comme une ombre et une rumeur sourde au milieu des préparatifs pour la Pâque, la menace de la mort, du prix ultime à payer : le don de sa vie pour ceux qu'il appellera désormais intimement au cours de ses derniers échanges ses amis. Ultime montée à Jérusalem, le temps de la Passion va s'ouvrir. Les échos des hosannas, de la clameur de la foule bénissant le roi d'Israël qui entre dans la cité de David s'évanouissent dans l'air du jour qui décline, et bientôt, dans la nuit de Gethsémané : les torches, la troupe, les armes, la trahison et la peur, d'autres cris de condamnation.

Voilà ce qui était annoncé dès l'ouverture de l'évangile : la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas reçue, elle est venue chez elle et les siens ne l'ont pas accueillie.

Et pourtant... pourtant l'évangéliste écrit son récit à la lumière de cette Pâque nouvelle, au bout de l'obscurité, au petit matin du troisième jour. Et cette gloire du tombeau vide et du corps ressuscité, il va, lui en particulier, jusqu'à la faire luire déjà depuis la croix elle-même, au summum de l'échec apparemment le plus critique, le plus pitoyable. Jésus ici annonce que le Fils de l'homme va être « glorifié », sachant pourtant parfaitement le sort qui l'attend.

Bien sûr, l'évangéliste écrit à ces premières communautés de femmes et d'hommes qui ont mis toute leur confiance en ce messie de Galilée, au moment où la déchirure se fait de plus en plus grande et douloureuse avec leurs frères et sœurs dans les synagogues; on comprend qu'il cherche à leur rendre palpable, à leur faire comme toucher du doigt à quel point celui-là auquel ils croient a de bout en bout été maître de sa propre vie, conscient de ce qui l'attendait, fidèle jusque dans sa chair meurtrie à l'accomplissement des Écritures.

« Les ténèbres ne l'ont pas reçu », ou plutôt comprendre : « elles ne s'en sont pas saisi, elles ne l'ont pas dominé »; et vous, entend-on comme message du témoin, vous ne perdrez pas courage non plus.

Dans un tel portrait de Jésus, le plus clairement divin et assuré de lui-même parmi les évangiles, chaque instant où transparaît le doute et la faiblesse de son humanité résonne avec d'autant plus de force, comme ici où après même qu'il a annoncé aux autres sous le signe de la gloire le sort qui l'attend, son discours intérieur dans son « âme troublée » laisse place à une parole hésitante et presque balbutiante; comme si, face à l'énormité de ce qu'il vient de dire, il prenait brusquement conscience de ce que signifie vivre cet instant ultime : « Et que dirais- je?... Père, délivre-moi de cette heure ?... ».

Et le retour à l'assurance, à la confiance pleine et entière (« Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. Père glorifie ton nom ! ») ne peut prendre la forme dans sa bouche que d'une prise à témoin de son Père, rendant manifeste la Parole qui est celle-là même qu'il

incarne, le Nom de son Père qui est glorifié à travers lui, qui devient une réalité pour les autres.

On le voit, la crise, le trouble, le moment de discernement se jouent en la personne-même de Jésus.

Or, cette voix entendue qui proclame et confirme qu'il sera glorifié comme il a été glorifié est « pour vous » dit-il à la foule qui l'entend, et par là, aux communautés des premiers croyants

et donc à nous pour qui l'échos ne cesse de retentir de cette nouvelle extraordinaire d'un échec glorieux.

Ainsi, nous participons aussi au trouble qui agite Jésus, comme lui assume notre réalité humaine, et ensuite, passant avec lui par cet instant de trouble et de discernement, nous entrons dans l'abandon confiant à l'agir de Dieu au-delà de toute attente.

« Je l'ai glorifié et je le glorifierai encore » : cet agir divin a donc toujours déjà été là, en réalité la Résurrection irrigue tout et illumine tout de sa présence. La Passion sera déjà une ascension (« quand j'aurai été élevé de la terre »), et la venue du Fils de l'homme en ce monde était déjà le commencement de sa Passion. Le temps et l'espace s'effacent presque pour révéler cette vérité cachée et palpitante comme un souffle qui traverse tout l'évangile : c'est par la présence de la lumière au monde que les ténèbres se révèlent pour ce qu'elles sont.

Dans les signes mêmes du Fils de l'homme qui se révèle tout au long de sa vie parmi nous se jouent déjà les épreuves qu'il subira en ses derniers instants : autant de signes dans les larmes près du tombeau de Lazare, dans la fatigue au bord du puits de Jacob. C'est en rendant la vue à l'aveugle de naissance que l'aveuglement de ceux qui condamnent ce geste d'amour et qui chercheront à faire mourir son auteur se manifeste.

Oui ce monde est déjà, maintenant, jugé, fondamentalement critiqué, discerné, par la venue de la Parole dans la chair et la faiblesse d'une humanité qui n'en pouvait plus d'attendre sans savoir quoi. Cette Parole qui est venue en cet homme Jésus et sa vie d'amour offerte jusqu'au bout qui dessine enfin un visage visible à l'amour de Dieu pour ce monde, un amour présent depuis toujours malgré le rejet brutal d'une haine qui veut continuer d'ignorer, au moment où elle vient bouleverser l'ordre de son règne, cette présence de l'amour et de la lumière.

Il est lui, Jésus, la Parole qui fait résonner ce qui était encore inouï et fait parvenir au cœur de l'humain ce qu'il ne s'avouait pas à lui-même, et qui jette une lumière nouvelle sous laquelle le rapport de cet humain au monde ne peut plus être comme avant: un nouveau discernement, une lucidité accrue, car il est clair maintenant que la pesanteur de la fatalité et de la force aveugle du monde n'est pas le début et la fin de tout.

Il me semble que l'on peut alors mieux entendre cette parabole qui serait autrement presque cruelle du grain de blé qui doit mourir pour porter du fruit, en ayant bien devant nous l'image de cette succession dramatique des paroles et de l'attitude de Jésus : annonce de l'heure de la gloire par la croix, instant de trouble et de doute sur l'épreuve à venir, puis prise à témoin confiante de Dieu qui réaffirme que la gloire est une réalité de tout temps. Jésus par l'image du grain mourant en terre n'annonce donc pas seulement la croix et sa mort mais offre l'image de toute sa vie d'enfouissement de la Parole d'un amour et d'un pardon inouïs au cœur d'un monde même hostile, une vie qui se poursuit victorieuse au-delà de l'instant qui aurait dû dans l'ordre normal et implacable des choses être le point final qui aurait fait taire cette Parole en la clouant au bois de la croix.

On le comprend par la suite de son discours, il engage aussi par cette image et cet exemple celles et ceux qui vont à sa suite. Mais il ne peut pas s'agir d'un héroïsme abstrait du martyre romantique, ou surhumain, non : passer par l'épreuve de l'enfouissement du grain, cela comprend aussi, à l'instar de Jésus, connaître des épreuves, l'angoisse et le doute même. Toute notre fragilité est assumée et conduite dans ce chemin qui doit mener à la lumière de Pâques et de la résurrection. En Jésus cette humanité se révèle non plus abandonnée à elle-même mais assumée dans l'éternité d'un salut toujours donné: alors, je peux moi-même enfin comprendre que c'est cette condition particulière que je partage avec toute l'humanité appelée au salut, et ce savoir et cette conscience me rend solidaire et responsable.

Cette vie qui est la mienne ne peut plus demeurer centrée sur elle-même comme le grain qui demeurerait seul s'il restait fermé dans son intégrité et extérieur à la terre, mais elle s'ouvre à la relation et à l'interdépendance collective avec tous au cœur de la réalité vécue et parfois douloureuse, comme le grain enfoui dans cette terre se transforme finalement pour porter beaucoup de fruit.

Ce serait aussi cela que de ne pas (ou ne plus) aimer « sa vie », mais la détester « en ce monde » : notons que le parallèle n'est pas absolu, c'est d'un côté seulement « qui aimera sa vie » sans plus de précision, la perdra, de l'autre « qui détestera sa vie en ce monde » la conservera. Autrement dit : avant, je pouvais me contenter de ma vie pour elle-même, je ne percevais que ma propre existence, comme si le monde s'arrêtait à ce qui me touche ou à ce que mes préjugés m'en laissaient percevoir, et je perdais, je manquais l'essentiel. Mais maintenant, avec la venue de la lumière et de la Parole, je ne peux plus considérer ma vie en dehors du reste du monde, et pas n'importe lequel mais « ce » monde-là tel qu'il se trouve dans sa condition réelle et terrible, avec tout ce qui y est déréglé, sa force aveugle, ses injustices, ses souffrances, avec tous les autres qui y vivent et ne cessent d'être écrasés. Il ne devient plus possible de vouloir laisser les choses ainsi, on ne peut même plus y respirer ou y souffler (comme l'indique la psykhè c'est-à-dire l'âme ou le souffle, qui désigne ici la « vie »).

Je ne peux accepter que le cours de mon existence doive se poursuivre à la seule condition d'ignorer cette réalité, de telle sorte à participer à la perpétuation de ce monde-là, et non à ce qu'il se transforme aussi pour porter d'autres fruits, à faire advenir tous les grains déjà jetés en terre et qui mourront seuls s'ils ne se soutiennent pas les uns les autres.

Face à tant de ténèbres et d'adversité que l'engagement au service de Jésus à sa suite va nécessairement entraîné, autant de lumière et même plus nous est donnée pour affronter lucidement, et avec confiance ces ténèbres.

C'est là alors que toute cette vie prend sa nouvelle dimension, et qu'elle est conservée, continuée, amplifiée dans « l'éternité », parce que ce nouveau rapport à la réalité vécue de moi-même et des autres m'ouvre à une dimension plus vaste.

Ma vie s'étend avec celle d'autrui, le bonheur et la liberté de chacun participent et deviennent condition de la liberté et du bonheur de tous, comme les épis de blé issus de la même terre, comme les sarments rattachés à la même vigne.

Le souffle de cette vie s'étend, prend de plus en plus de place, monte avec le Fils de l'homme sur la croix, est élevé avec lui, comme un arbre magnifique qui arrache de la place la mauvaise herbe insolente d'assurance et de satisfaction des puissants et des violents, pour jeter enfin dehors tout ce qui est ici rassemblé sous la figure du « prince de ce monde ». Ce sont toutes ces forces conscientes et inconscientes, souveraines dans leur domaine, qui s'acharnent à ce que tout reste bien ainsi, nous murmurent sans cesse que rien d'autre ne nous attend que l'orgueil ou la honte, la facilité du fait accompli ou la révolte désespérée et vaine, parce que, vous savez bien, à la fin le malheur et la violence écrasent fatalement tous les épis et les sarments qui oseraient tenter de donner espoir et de faire advenir du nouveau.

Cet empire du monde livré à lui-même et à son autodestruction s'étend bien tranquille à l'abri dans les ténèbres où fleurissent les épines de la violence assurée de son bon droit à anéantir et humilier, derrière les murs épais des prisons, des mitards, des commissariats, des centres de rétentions, au sein des foyers et des familles déchirés par les abus physiques et moraux et les non-dits, sur les lieux de conflits armées où sont commises toutes les horreurs qu'ont toujours commises toutes les armées du monde de tous les temps, dans les plus hauts appareils des États et des entreprises les plus puissants où le cynisme le dispute à la folie puérile et criminelle de grandeurs insoutenables pour la vie de tous sur cette Terre. Et dans bien d'autres lieux encore.

Oui mais maintenant tout cela est mis à nu, déraciné, tout est révélé pour ce qu'il est, et ne peut plus prospérer dans l'ignorance. Les malheureux et les souffrants ne sont plus isolés les uns des autres, nous nous voyons tous à la lumière de notre condition commune d'êtres humains appelés à être sauvés par la Parole qui a pris chair pour vivre avec nous toutes ces réalités. Se crée alors une extraordinaire solidarité qu'offre la conscience de n'être plus seulement victimes, définies par le manque et l'échec, mais autant de grains et de graines qui viennent faire dérailler la machine infernale des forces de l'oppression, pour faire éclater les contradictions mises au jour, faisant ainsi advenir le royaume nouveau qui palpite sous l'écorce, sous la terre. L'épreuve elle-même nous forge cette conscience, comme le bois de la croix devient l'écharde dans le pied dans la fatalité, un bois dur et réel comme le malheur et l'amour sur lequel vient se fracasser toute la force déchaînée et vaine de l'adversaire qui découvre qu'il ne peut pas tout ; l'hameçon par lequel la mort elle-même est prise au piège et renversée.

Cet arbre de la croix planté au cœur de l'histoire et du monde ouvre la brèche par laquelle fait irruption enfin la possibilité du radicalement nouveau enraciné dans la sagesse d'un Dieu aimant qui embrasse dans son sein maternel le passé et l'avenir au-delà de toute limite.

Peu à peu cette révélation se poursuit jusque dans le murissement complet des fruits les plus beaux, dans un monde devenu un jardin et un champ fertile où les murs des prisons et les frontières meurtrières et les gloires des petits chefs de l'ancien monde ne seront que des ruines et des vestiges.

Dans ce jardin débordant de vie alors, à l'image de ces Grecs, dont l'ardent désir qui les fit monter à Jérusalem pour enfin voir cet homme Jésus passa par la parole d'André et de Philippe, nous-mêmes, issus de tout peuple et de toute condition et à qui le témoignage de cette vie et cette parole d'amour et de pardon nous est parvenu par la chaîne des témoins à travers les siècles, nous finirons par le voir face à face, dans un intime échange d'un sourire complice qui dira silencieusement l'épreuve et la joie traversées ensemble pour aboutir à un si beau jour.

Là il sera, et nous avec lui.

Déjà il nous accompagne par son Esprit.

C'est maintenant l'avènement mystérieux de ce beau jour.

AMEN.


textes de la liturgie










PIANO, Olivier Mazal

SALUTATION (Paul)

Comme un jour succède à un jour, comme une nuit succède à une nuit, la grâce de Dieu sans cesse se renouvelle, elle vous a gardé-e-s par le passé, elle vous gardera encore à l’avenir, et c’est par elle que vous êtes accueilli-e-s ce matin, en cet instant. 

Bienvenue pour ce temps de culte.

(L'assemblée se lève)

LOUANGE (Paul)(ensemble)

Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu de toi, ô Père ?

Avant que tu ne fixes les montagnes à leurs racines,

Tu nous as enraciner dans ton Amour,

Avant de tracer les rivages des océans,

Tu embrassais par ta Sagesse chacune de nos vies.

Par ton Amour et ta Sagesse le monde vit au-delà du monde,

Par ton Amour et ta Sagesse tout nous est donné à comprendre,

Tout nous est donné pour vivre les uns pour les autres,

Pour mêler nos souffles et nos voix, pleins de reconnaissance :

Tout ce que nous avons, nous le recevons de toi, ô Père.

 

CHANT 41/03 les 3 strophes, page 562

(L'assemblée se rassoit à la fin du chant)

LA PRIÈRE DE CONVERSION (lecteur)

Autrefois, un jour ou mille ans peut-être,

Au parvis de ton temple, dans tes jardins de bonheur,

C’était avec toi la plus douce des conversations,

Comme tu étais à moi, moi j’étais à toi !

Mais maintenant une averse a chassé au loin le temple et les jardins,

Une ombre s’est levée et j’oublie ton visage,

Et pour t’appeler, ma bouche ne connaît qu’un soupir auquel se mêlent je ne sais quels désirs confus.

Mes mains ne savent plus retrouver le chemin vers les malheureux, les abattus,

Mon cœur bégaie les mots d’amour que tu m’as appris.

Je t’en supplie, avant que règne l’indifférence, 

Avant que ces désirs ne se changent en haine, 

Chasse l’averse, disperse l’ombre,

Que ce ne soit plus « autrefois », mais ton salut de toujours !

 

CHANT PSAUME 51 strophe 1, page 70

L’ANNONCE DU PARDON (lecteur)

 

Écoutons l’annonce du pardon de Dieu avec les paroles de l’épître aux Hébreux :

Le Christ, aux jours de sa chair, a offert, à grands cris et dans les larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé en raison de sa piété. Tout Fils qu’il était, il a appris l'obéissance par ce qu'il a souffert. Une fois porté à son accomplissement, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel.

CHANT PSAUME 51 strophe 3, page 70

 

L’EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DE DIEU (lecteur)

 

Pardonné-e-s et libéré-e-s, nous pouvons nous relever pour entendre l’expression de la volonté de Dieu qu’il nous donne la force d’accomplir, à travers les paroles du prophète Jérémie :

Les jours viennent, dit l'Éternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non pas comme l'alliance que j’ai faite avec leurs pères, le jour où je les ai saisis par la main pour les faire sortir du d'Égypte, alliance qu'ils ont rompue, bien que je sois leur maître, dit l'Éternel. Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, je l'écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu, et eux, ils seront mon peuple. Celui-ci n'enseignera plus à son prochain, ni celui-là son frère, en disant : « Connaissez l'Éternel ! » Car tous me connaîtront, depuis le plus petit d’entre eux jusqu'au plus grand, dit l'Éternel. Je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché.

 

CHANT PSAUME 51 strophe 4, 70

(l’assemblée se rassoit à la fin du chant)

 

LA PRIÈRE D’ILLUMINATION (lecteur)

Nous prions au moment de lire les Écritures :

Dieu notre Père, envoie sur nous ton Esprit pour que nous discernions, à l’écoute du témoignage de ta Parole, la réalité du salut qu’elle nous donne de toute éternité, car cette Parole a pris un visage humain en Jésus, qui vit à jamais et nous entraîne avec lui dans la vie éternelle. 

LA LECTURE (lecteur)

Jean 12, 20-33

20 Il y avait quelques Grecs parmi les gens qui étaient montés pour adorer pendant la fête. 21 S’étant approchés de Philippe, qui était de Bethsaïda, en Galilée, ils lui demandaient : Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe vient le dire à André ; André et Philippe viennent le dire à Jésus.

23 Jésus leur répond : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perd, et celui qui déteste sa vie dans ce monde la gardera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où moi, je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un veut me servir, c’est le Père qui l'honorera.

27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirais-je ?... Père, sauve-moi de cette heure ?... Mais c'est pour cela que je suis venu en cette heure ! 28 Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l'ai glorifié et je le glorifierai encore. 29 La foule qui se tenait là et qui avait entendu disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient : Un ange lui a parlé. 30 Jésus reprit : Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre ; c'est à cause de vous. 31C’est maintenant le jugement de ce monde ; c’est maintenant que le prince de ce monde sera chassé dehors.32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi.33 Il disait cela pour signifier de quelle mort il allait mourir.

 

PIANO BREF

 

LA PRÉDICATION

 

PIANO

 

 

 

 

 

 

 

 

L’assemblée se relève

 

LA CONFESSION DE FOI (lecteur + assemblée)

 

Avec les premiers témoins de Jésus-Christ, 
nous confessons notre foi :

Avec Jean-Baptiste : 
Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

Avec André : 
Nous avons trouvé le Messie.

Avec Nathanaël : 
Tu es le fils de Dieu, tu es le Roi d'Israël.

Avec Pierre : 
Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant,
Tu as les paroles de la vie éternelle.

Avec les samaritains :
Nous savons que c'est vraiment lui le sauveur du monde.

Avec le centurion : 
Cet homme était véritablement fils de Dieu.

Avec Marthe : 
Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ,
le fils de Dieu qui devait venir dans le monde.

Avec Jean :
Il est la lumière véritable qui éclaire tout homme.

Avec le Père de l'enfant malade :
Je crois ! Seigneur, viens au secours de mon manque de foi !

CHANT 47-15, les 4 strophes, page 744

(l’assemblée se rassoit à la fin du chant)

LES ANNONCES ET L'OFFRANDE (conseillers) (Voici maintenant le moment de l'offrande qui nous permet de témoigner à Dieu notre reconnaissance ). // PIANO

INTERCESSION (lecteur) Nous prions les uns pour les autres :

Père, ta Parole nous a redit ton amour pour ce monde.

Nous te prions pour la paix.

Une paix fondée sur l’amour en Christ.

Que l’inimitié et la peur fassent place au pardon, et la force à la justice.

Nous te prions pour que naisse en nous l’espérance.

Une espérance qui jaillisse de la résurrection.

L’espérance qui est en celui-là seul qui est venu

et qui reviendra.

Nous te prions pour recevoir le courage.

Le courage de demeurer fidèles jusqu’au bout.

Le courage de demeurer fermes

quand le mal paraît triompher,

et que les combats pour la vérité semblent perdus.

Le courage de rebâtir

quand tout s’écroule autour de nous.

Le courage d’être un peuple pèlerin, en route vers l’inconnu,

assurés que le chemin n’est pas caché pour Dieu.

Le courage d’être le corps du Christ,

de sorte que celles et ceux qui souffrent

connaissent par nous la tendresse du Seigneur.

Et nous te remettons également dans le secret de nos cœurs, celles et ceux que ton amour a confié à notre amour.(silence) Et avec la multitude des témoins de tous les temps et de tous les lieux, nous élevons vers toi la prière que ton Fils nous a enseigné : NOTREPÈRE

L’assemblée se lève

ENVOI (Paul)

Allez porter beaucoup de fruit au cœur du monde, même la plus petite graine peut devenir le plus beau des arbres, un asile pour les oiseaux du ciel. Qu’ainsi votre cœur soit le refuge de vos prochains. 

Que vos esprits conspirent à l’avènement du royaume de Dieu, que vos actes d’amour et de pardon posent les pierres de la cité céleste, que vos paroles de pardon et d’amour tissent l’image cachée et véritable de la vie éternelle.


 

BÉNÉDICTION (Paul)

Jésus, au soir où il allait quitter pour un temps ses disciples, leur a 

dit :

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.

Que cette paix vous accompagne chaque instant de votre vie, car il 

est avec nous jusqu’à l’accomplissement de toute chose.

Amen

L’assemblée se rassoit

PIANO

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