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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

Le désespoir remplacé

Prédication par Joey Commes



Prédication par Joey Commes

predication_par_joey_commes.mp3 Prédication Par Joey Commes.mp3  (28.76 Mo)

Luc 24. 13-35
13 Or, ce même jour, deux d'entre eux se rendaient à un village du nom d'Emmaüs, à soixante stades de Jérusalem, 14et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. 15Pendant qu'ils s'entretenaient et débattaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. 16Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. 17Il leur dit : Quels sont ces propos que vous échangez en marchant ? Ils s'arrêtèrent, l'air sombre. 18L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, tout en séjournant à Jérusalem, ne sache pas ce qui s'y est produit ces jours-ci ? 19– Quoi ? leur dit-il. Ils lui répondirent : Ce qui concerne Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple, 20comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour qu'il soit condamné à mort et l'ont crucifié. 21Nous espérions que ce serait lui qui apporterait la rédemption à Israël, mais avec tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces événements se sont produits. 22Il est vrai que quelques femmes d'entre nous nous ont stupéfiés ; elles se sont rendues de bon matin au tombeau et, 23n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire qu'elles avaient eu une vision d'anges qui le disaient vivant. 24Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses tout comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. 25Alors il leur dit : Que vous êtes stupides ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! 26Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte pour entrer dans sa gloire ? 27Et, commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur fit l'interprétation de ce qui, dans toutes les Ecritures, le concernait.

28Lorsqu'ils approchèrent du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. 29Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour demeurer avec eux. 30Une fois installé à table avec eux, il prit le pain et prononça la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. 31Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. 32Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre cœur ne brûlait-il pas en nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous ouvrait le sens des Ecritures ?

33 Ils se levèrent à ce moment même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les Onze et ceux qui étaient avec eux, 34qui leur dirent : Le Seigneur s'est réellement réveillé, et il est apparu à Simon ! 35Ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment il s'était fait reconnaître d'eux en rompant le pain



Le tombeau est vide. Pierre, juste avant notre texte du jour, s’est précipité pour en faire la constatation, en être étonné, au sens le plus fort du terme. Et tout d’un coup Luc se met à nous parler de ces disciples en chemin vers Emmaüs. Il est le seul des quatre évangélistes à introduire cette histoire dans le récit de la résurrection. Ce n’est pas aux femmes venues découvrir la disparition du corps, ce n’est pas à Pierre ni à aucun autre des disciples qui dans les autres évangiles, après avoir entendu le récit des femmes, sont allés vérifier de leurs yeux la véracité de leur propos, que Jésus se révèle en premier une fois revenu d’entre les morts ; c’est à ces deux disciples dont on ne sait rien. Ou presque rien, le texte nous dit qu’ils faisaient partie de la foule de ceux qui suivaient Jésus, ils ne sont pas apparus une seule fois dans le reste de l’évangile, des quatre évangiles. Ils ne figurent pas parmi les Douze, ils n’ont pas de nom. Vous allez me répondre que si, l’un des deux est appelé Cléopas, et vous avez raison, mais cela n’apporte rien. Les commentateurs associent volontiers ce personnage à un autre, du nom de Clopas, qui apparaît dans l’évangile de Jean, où il ne joue qu’un rôle minime, comme si la différence entre les deux noms était dû à une erreur de copie dans les manuscrits. Mais le nom de Cléopas est étrangement effacé des mémoires collectives, il ne nous est pas plus familier qu’un autre, semble même précisé uniquement pour permettre au lecteur de différencier les deux personnages, et nous l’aurons peut-être tous oublié demain. Ils n’ont donc pas de nom qui nous évoque quelque chose, leur duo est figé pour nous sous l’appellation des « pèlerins d’Emmaüs ». Ces hommes sont donc deux inconnus dans la foule de ceux qui sont venus écouter la prédication de Jésus, qui avaient décidé de le suivre. Ce sont les anonymes sur lesquels l’histoire n’a pas le temps de s’arrêter, ne prend pas le temps de s’attarder pour leur accorder l’attention qu’ils méritent. Ils ne semblent qu’une astuce narrative pour mettre en exergue l’apparition du Jésus ressuscité, Lui le héros de l’histoire, Lui qui est au centre de tous les tableaux qui représentent ce récit dans l’éclatement de lumière, tandis que nos pèlerins restent dans l’ombre, comme spectateurs qui pourraient être laissés de côté.

De ce texte il est un nom qui reste dans les mémoires : Emmaüs, nom qui est devenu familier dans l’imaginaire chrétien et qui a reçu une véritable postérité sous la plume de Luc, plus que Cléopas, l’association de l’Abbé Pierre en est le meilleur exemple, au point que pour certains de nos contemporains ce nom ne renvoie qu’à cette œuvre et que le texte biblique a disparu. Pourtant ce lieu est loin d’être aussi important dans le récit. C’est la destination de nos pèlerins, d’accord, mais nous serions bien en peine de justifier ce choix de destination. D’autant plus que nous ne connaissons même pas l’emplacement d’Emmaüs. Des exégètes passent leurs nuits d’insomnie depuis des siècles pour trouver où se situait ce village, dans un rayon de soixante stades autour de Jérusalem, ils placent sur des cartes des points avec pour légende Emmaüs ? Pour ma part j’ignore si savoir situer ce lieu nous avancerait beaucoup, qu’il s’agisse d’un village qui a vraiment existé ou que cela ne soit que l’affabulation de Luc ne changerait rien à notre lecture. Dans certains manuscrits antiques ce village est nommé « Oulammaus », variation qui peut montrer que lors de la diffusion de l’évangile sous sa forme écrite le nom d’Emmaüs ne disait peut-être plus rien aux premiers chrétiens, qu’il ne s’agissait que d’un modeste bourg trop lointain pour ceux qui ne connaissent pas la Palestine, voire que le lieu auquel pense Luc n’a jamais existé. Les deux disciples ou ex-disciples de Jésus font route vers une destination qui nous est toujours aussi inaccessible et donc inconnue.

Dans ce texte les personnages nous sont aussi obscurs que le lieu de destination. Nous avons personne qui font route vers nulle part, pourrait-on dire. Et cette obscurité autour des personnages et des lieux est primordiale dans le récit de Luc. Elle nous permet peut-être de nous identifier davantage à ces personnages qui rencontrent Jésus là où ils ne s’y attendaient pas. Ils se dirigent vers un lieu qui n’a de sens que pour eux. Pourquoi s’y rendent-ils exactement ? Le texte reste silencieux à ce sujet. Nous savons qu’ils étaient à Jérusalem le matin même de leur départ. Sans quoi ils ne pourraient être informés de la découverte du tombeau vide. La tradition a retenu qu’ils étaient des « pèlerins », mot que j’ai sciemment employé jusqu’à présent pour vous évoquer cette tradition. Mais vous observerez que l’on ne trouve aucune allusion à un pèlerinage dans le texte. Tout ce que nous savons c’est qu’ils font route vers ce village, Emmaüs. Cette idée de pèlerinage a été construite a posteriori, favorisée par les représentations artistiques plus tardives de siècles où les pèlerinages étaient devenus une pratique répandue dans toute la chrétienté. Nous pouvons y voir une tentative pour les générations de chrétiens de l’Antiquité tardive et du Moyen-âge de s’identifier à ces deux personnages qui voyagent comme des milliers d’entre eux ont fait route vers des lieux symboliquement chargés pour leur foi. C’est une démarche d’actualisation du message biblique que l’on peut saluer, mais il me semble que l’on peut y voir autre chose, nous pour qui le pèlerinage n’est plus une réalité familière. Luc nous offre ici la seule mention d’Emmaüs dans le canon biblique. Comment pourrait-il exister un véritable pèlerinage au Ier siècle de notre ère vers un lieu qui n’a qu’une place secondaire dans la tradition juive ancienne ? À la limite ce sont des pèlerins qui étaient venus à Jérusalem pour la Pâques, comme Jésus lui-même l’a fait, mais en tant que disciples, c’étaient avant parce que leur maître avait fait le voyage qu’ils l’avaient accompagné. Ce n’était pas une démarche personnelle.

Cependant le texte précise qu’Emmaüs est à soixante stades, ce qui représente moins d’un jour de marche depuis Jérusalem, distance qui en fait un lieu idéal pour quitter Jérusalem rapidement. Les deux hommes ressemblent alors à ces disciples qui, suite à la Crucifixion, ont fui dans la précipitation, pour lesquels la mort de Jésus était une catastrophe qui venait anéantir l’espérance. Le Sauveur attendu avait échoué lamentablement et son parcours se terminait sur une croix à la manière d’un criminel. Ils furent nombreux en effet à fuir, la nuit où Il fut livré face aux gardes du temple, le jour même de la Passion à la vue de la Croix, et dans les jours qui suivirent sans aucune consolation. Chacun de ceux qui avaient suivi Jésus avait vu l’espérance suscitée par sa parole brisée dans sa condamnation. Et je pense que les disciples d’Emmaüs sont de ceux-là. Ils n’ont plus d’attente depuis la mort de leur guide spirituel, bien qu’ils soient restés avec les autres les voilà partis le troisième jour après l’événement funeste qui mettait fin à leurs yeux à tout ce qu’avait pu susciter d’espoir la prédication de Jésus. Le libérateur d’Israël n’était donc pas venu, il n’y a plus rien à faire à Jérusalem, et la découverte du tombeau vide ne les a même pas retenus. En somme nous pourrions dire qu’ils ont perdu la foi.

Ce sont donc deux anonymes dans la foule des disciples qui se dirigent vers Emmaüs, anonymes qui viennent d’être si durement heurtés. La conversation qui anime leur voyage est toute influencée par ce à quoi ils ont assisté ces derniers jours. Et c’est là que surgit un homme, l’homme en qui ils avaient placé leur espérance, qu’ils croyaient il y a peu destiné à restaurer Israël dans sa grandeur passée. Et cet homme ils ne le reconnaissent pas. Si leur aveuglement est d’abord une astuce narrative il nous permet aussi de comprendre que Dieu ne se manifeste pas de la manière dont nous nous attendons, Il vient à nous non sous une forme attendue et identifiable, Il surgit dans notre inattention.

S’ils ne le reconnaissent pas c’est aussi parce que Jésus a un nouveau rôle à jouer dans leur existence. Il ne peut plus être à leurs yeux celui qu’ils ont connu, la Résurrection apporte un sens nouveau à la venue du Fils dans le monde, et c’est ce que Luc veut nous révéler dans ce récit. C’est pourquoi, au lieu d’introduire le Ressuscité par une scène spectaculaire d’apparition face aux Onze, il raconte une découverte progressive opérée par ces deux disciples à l’écart du reste de leurs semblables. Dieu, révélé par la Résurrection de Jésus, vient à la rencontre de ces hommes égarés, de ceux qui ont besoin de Lui, non sous la forme d’une vision merveilleuse, mais en cheminant à leur côté et en conversant d’égal à égal avec eux. Sur la Croix Dieu a connu l’abaissement suprême avant de descendre aux Enfers. Même ressuscité Il continu à se faire humble, à marcher avec les petits. C’est bien chez Luc que Jésus déclare que les premiers seront les derniers et que les derniers seront les premiers. Cette maxime, le Messie l’applique à la lettre sous nos yeux dans ce passage. Le Dieu qui répond à leur détresse n’a pas besoin de faire de miracles, Il les accompagne en se tenant à leurs côtés.

Cependant Jésus ne va pas laisser dans l’ignorance ses interlocuteurs, il prend progressivement la position de maître qui était autrefois la sienne pour l’ensemble de ses disciples. Mais cela se fait étape par étape. D’abord nous assistons à une petite saynète où Luc joue sur l’ironie de la situation. Les disciples croient informer un inconnu d’un événement dont il est le protagoniste central. Ils vont même jusqu’à le toiser pour son ignorance. La comédie cesse quand Jésus commence à sortir de son anonymat après qu’ils ont rapporté la découverte par les femmes du tombeau vide. C’est lui qui continue leur récit en quelque sorte, en commençant à se révéler. À son tour il se met à les toiser, il les traite de stupides, d’esprits lent à la compréhension. Il reprend le dessus à sa manière, sans mâcher ses mots, puis commence à les enseigner sur les Écritures comme il l’a souvent fait par le passé.

Cette réaction de Jésus pourrait déclencher la reconnaissance des disciples. Ils l’ont entendu de nombreuses fois parler avec autorité de la sorte, le rapprochement serait possible dans leurs esprits, mais ils demeurent dans leur ignorance. Luc attend encore pour lever le rideau, la préparation n’est pas encore achevée. Mais déjà le processus est en cours, par sa prise de parole Jésus les amène à changer leur regard sur les jours qui viennent de se passer. Il les invite à ne plus les considérer comme une série d’événements tragiques, mais à comprendre les signes qui annonçaient « la gloire du Christ ». La Parole de Jésus apparaît ici comme le moyen de changer le regard porté sur la réalité et d’en faire surgir l’espérance et la joie là où à première vue il n’y avait que tristesse et désespoir. Et cette parole commence à faire sentir ses effets lorsqu’ils sont arrivés au village, dont Luc ne rappelle même pas le nom, il s’est effacé devant la figure de ce mystérieux étranger. Les disciples lui demandent de ne pas les laisser là mais de rester avec eux, car le voyage est désormais cheminement avec lui.

C’est alors que Luc reconstitue la Cène, dernière étape avant la reconnaissance. Jésus exécute les mêmes actions que lors de son dernier repas avant la Passion. Et c’est là le point culminant de ce récit. Sans dire un seul mot il se fait reconnaître dans son geste, dans l’acte qui est censé marquer la reconnaissance de son héritage. L’acte institué par les Évangiles pour inviter tous ceux qui suivront sa Parole à se souvenir de sa Passion. Mais c’est aussi là que Jésus disparaît, il s’efface devant ses disciples, il ne répètera pas le rituel, désormais il les invitera à son repas, mais c’est entre eux et avec le reste de l’humanité qu’ils devront le partager. En disparaissant il laisse une place vide, maintenant qu’ils ont reçu l’illumination, que leurs doutes se sont évanouis en un instant il n’a plus besoin de rester auprès d’eux comme il l’a fait jusqu’à présent. Il leur a prouvé qu’il était avec eux, qu’il serait avec eux chaque fois qu’ils prendraient part au repas qu’il a institué, qu’il les accompagnerait toujours dans leur chemin de foi.

Une fois la révélation accomplie voici que nos disciples se précipitent pour retourner à Jérusalem. La route est totalement modifiée. La rencontre avec Jésus les invite à retourner auprès du reste des disciples, à partager leur expérience, à propager leur foi renouvelée, plutôt qu’à garder ça pour eux. Sans que Jésus ne leur ait laissé aucun commandement direct ils retournent auprès du monde. L’errance est terminée. Dieu est venu pour les inviter à prendre un autre chemin que celui qu’ils suivaient. Le retour à Jérusalem est en quelque sorte le retour à la foi, une foi nouvelle qui pousse à partager la Parole reçue. En retrouvant le reste des disciples ils pourront désormais former une communauté unie par la foi en Jésus, communauté formée par la conviction de chacun que Jésus est bien le sauveur du monde.

Les disciples d’Emmaüs s’étaient éloignés du groupe dont ils étaient membres, mais ils y retrouvent une place. Leur parcours nous montre que la réalité du monde peut briser nos espérances, cela n’empêche pas Dieu de venir à notre rencontre, de se tenir à nos côtés, de se révéler là où nous ne l’attendons pas. La rencontre avec Jésus repose d’une part sur sa prédication et le texte biblique, dont la lecture et l’interprétation faisaient brûler leur cœur selon leurs propres mots, d’autre part sur le partage du pain avec Lui, et ces deux éléments sont exactement ce sur quoi repose notre connaissance de sa venue dans le monde. Jésus n’est pas venu directement rencontrer tous les croyants ces deux derniers millénaires, mais nous avons un témoignage de son avènement dans le monde dans l’Évangile, lieu où l’Esprit de Dieu vient nous parler et enflammer nos cœurs au moyen de la lettre chaque fois que nous nous consacrons à sa lecture. Et depuis la Résurrection les disciples ont compris que rien n’était fini sur la Croix, que c’était le commencement d’un nouveau temps où, génération après génération, ceux qui croient en son message de libération partageront le pain, comme nous allons le faire nous-même, en souvenir de sa Passion et de sa Résurrection. L’une ne va pas sans l’autre, la nuit du désespoir est inséparable du matin de Pâques, matin qui change les ténèbres en lumière.

La communauté qui se lève avec la Résurrection est construite sur des individus semblables aux disciples de ce texte, ce sont eux les héros de l’histoire plus que Jésus, une fois qu’ils ont reconnu en lui leur Sauveur les voilà qu’ils partent à la rencontre du monde, avec la conviction qu’il les soutiendra toujours. Le Dieu qui se révèle aux disciples d’Emmaüs est le Dieu des humbles, de ceux qu’on oublie. Il vient parler à chacun de nous, nous accorder l’attention nécessaire, même lorsque nous le reconnaissons pas, que nous ne l’entendons pas dans son silence, et ce quel que soit notre cheminement personnel. Le feu de Sa Parole qui vient nous toucher au fond de notre être nous pousse à œuvrer pour annoncer le salut et accomplir en actes sa libération. On peut perdre la foi, cela ne signifie pas que Dieu n’est pas avec nous. S’Il ne vient pas directement nous montrer la route à suivre, Il marche avec nous partout où nous allons, susceptible à tout moment de transformer notre regard sur le monde pour remplacer le désespoir par la foi en son salut.

 


La Liturgie

Orgue, par Véronique Bommier

 

LA SALUTATION (JOEY)

 

Salut ! - JACQUES 1.1

Que la grâce et la paix vous soient multipliées ! - 1 PIERRE 1.2

 

Vous, les assoiffés, accourez vers l’eau; Même pauvres et humiliés, venez!

 

Ecoutez, dit le Seigneur, écoutez mes paroles qui nourrissent.

Ecoutez-moi, venez à moi, et vivez !

 

frères , soeurs, amis la grâce et la paix soient sur nous tous.

Que chacun de vous se sente ici comme chez elle, chez lui

 

C’est vers toi que je me tourne, je veux marcher dans tes voies ; j’élève mes mains pour te rencontrer,

mon cœur désire te chanter pour bénir et célébrer ton saint nom, car tu es fidèle et bon.

 

Chantons notre reconnaissance!

 

DEBOUT

 

 

CHANT 34A p. 58, Béni sois-tu Seigneur , strophes 1 ET 4

 

LA LOUANGE

 

Seigneur, voici le jour que tu as fait, jour de joie pour ton Eglise.

Donne-nous aujourd’hui ton Esprit saint

qu’il se saisisse de chacun de nous

et fasse toutes choses nouvelles,

 

L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison et l'hirondelle un nid pour abriter sa couvée et moi, j'espère ta présence,

Heureux les habitants de ta maison!

 

par Jésus-Christ, notre Seigneur,

Amen.

 

CHANT 34 02, p. 437, Chantez à Dieu d’un même cœur, strophes 1 à 4 (RAPIDE)

 

ASSIS

 

LA PRIÈRE DE CONVERSION (deux lecteurs)

 

1) Regardons en nous-mêmes devant Dieu.

quelques mots, adressés à Dieu.

Je ne sais pas.

Je ne peux pas.

Je ne veux pas.

Je n'y crois pas.

Je n'y vais pas.

Je n'entends rien

Je ne vois rien. Je ne sens rien. Je ne dis rien.

Je ne fais rien, de bien.

 

Dieu vivant, nous regrettons de n’être pas, devant toi, débordants de joie en ce jour où nous célébrons la résurrection de ton Fils.

Seigneur, redonne du souffle à ceux et celles qui le perdent, et la confiance

 

2) O Dieu notre Père,

tu connais tout de nos vies et de nos pensées,

et tu sais combien nous te trouvons parfois lointain, inaccessible.

Bien sûr, nous avons entendu parler de toi.

Bien sûr, nous essayons de te faire confiance, jour après jour.

Mais nous n’y arrivons pas toujours.

Et tes promesses semblent s’éloigner encore, peut-être même au-delà de la mort.

Pourtant c’est maintenant, nous dit la Bible, que tu veux nous donner la vie éternelle.

Pourtant c’est maintenant que tu lies nos vies à la tienne.Alors oui, Seigneur, viens écarter le voile de nos déceptions et de nos doutes !

 

CHANT 21-01, page 230, Tous ensemble Ô notre Dieu, strophe 1

 

L'ANNONCE DU PARDON (CONSEILLER )

Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.

Voici ce que dit le prophète Ésaie qui est le texte sur lequel porte la première prédication de Jésus à Nazareth

« L’Esprit m’a envoyé

pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres;

pour proclamer aux captifs la libération

et aux aveugles le retour à la vue.

 

Et voici la prédication de Jésus :

Aujourd'hui cette parole quand vous l'entendez, est accomplie. »

(silence)

Qu’ainsi :

tous ceux qui se sentent pauvres dans leur cœur

se réjouissent de la Bonne nouvelle de l’amour de Dieu manifesté en Jésus- Christ,

que tous ceux qui se reconnaissent aveugles

reçoivent l’assurance que Dieu vient ouvrir leurs yeux,

que tous ceux qui se sentent captifs

sentent leurs chaînes tomber par la force de la Parole de Dieu.

Car aujourd'hui, cette parole est accomplie pour tout ceux qui l'entendent.

 

CHANT 21-01, page 230, strophe 2

 

DEBOUT

 

 

 

L'EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DE DIEU

Si vous gardez mes paroles,

vous demeurerez dans mon amour,

de même que j’ai gardé les paroles de mon Père, et que je demeure dans son amour.

Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite !

 

CHANT 21-01, page 230, strophe 3

 

ASSIS

 

 

LA PRIÈRE D'ILLUMINATION (ENSEMBLE)

 

Nous prions :

Tu nous as invité chez toi, pour vivre, un moment, avec toi. Dis-nous ce que tu as nous dire.

Nous t'en remercions

 

 

LA LECTURE (JOEY)

Luc 24. 13-35

 

13 Or, ce même jour, deux d'entre eux se rendaient à un village du nom d'Emmaüs, à soixante stades de Jérusalem, 14et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. 15Pendant qu'ils s'entretenaient et débattaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. 16Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. 17Il leur dit : Quels sont ces propos que vous échangez en marchant ? Ils s'arrêtèrent, l'air sombre. 18L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, tout en séjournant à Jérusalem, ne sache pas ce qui s'y est produit ces jours-ci ? 19– Quoi ? leur dit-il. Ils lui répondirent : Ce qui concerne Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple, 20comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour qu'il soit condamné à mort et l'ont crucifié. 21Nous espérions que ce serait lui qui apporterait la rédemption à Israël, mais avec tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces événements se sont produits. 22Il est vrai que quelques femmes d'entre nous nous ont stupéfiés ; elles se sont rendues de bon matin au tombeau et, 23n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire qu'elles avaient eu une vision d'anges qui le disaient vivant. 24Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses tout comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. 25Alors il leur dit : Que vous êtes stupides ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! 26Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte pour entrer dans sa gloire ? 27Et, commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur fit l'interprétation de ce qui, dans toutes les Ecritures, le concernait.

28Lorsqu'ils approchèrent du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. 29Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour demeurer avec eux. 30Une fois installé à table avec eux, il prit le pain et prononça la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. 31Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. 32Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre cœur ne brûlait-il pas en nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous ouvrait le sens des Ecritures ?

33 Ils se levèrent à ce moment même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les Onze et ceux qui étaient avec eux, 34qui leur dirent : Le Seigneur s'est réellement réveillé, et il est apparu à Simon ! 35Ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment il s'était fait reconnaître d'eux en rompant le pain

 

ORGUE BREF

 

LA PREDICATION (JOEY)

 

ORGUE

 

DEBOUT

 

LA CONFESSION DE FOI (ENSEMBLE)

Nous croyons en Dieu,

le Père tout puissant créateur du ciel et de la terre, le seul Dieu. Il est Esprit, il est amour.

Nous croyons en Jésus-Christ,

le fils de Dieu, le seul sauveur.

Il est venu vivre, annoncer et guérir,

Aujourd’hui et pour toujours, il est présent parmi nous.

Sa parole dévoile la vérité et cette vérité nous rend notre liberté

Nous croyons en l’Esprit-Saint,

qui se mêle à notre souffle

et qui nous donne la foi et de l’espérance

 

 

CHANT 49-13 , page 785, Reste avec nous strophe 1 à 5

 

ASSIS

 

LES ANNONCES ET L'OFFRANDE (CONSEILLERS)

Laurent Carayon, 54 ans, fils de Jean et de Paulette, dont les obsèques ont eu lieu vendredi au temple des batignolles

Exposition dès lundi 17H vernissage : " la fin des temps" avec l'artiste :, Luca Marco Gianola qui est un jeune artiste en troisième année à l’école

des Beaux-Arts de Paris. Il étudie au sein de l’atelier de Tatiana

Trouvé. Avant d’entrer à l’école, il fait une classe préparatoire

beaux-arts à Toulouse, puis une licence Beaux-Arts à Lyon.

(feuille de salle de l'exposition sur le site protestantparis.net)

 

À LA TABLE DE COMMUNION (CONSEILLERS LECTEURS ET JOEY)

 

LA PRÉFACE (JOEY)

C’est notre joie et notre salut de te rendre grâces

Notre Seigneur, pour la gloire de ta création et pour ton amour

Avec l'Eglise universelle en une commune allégresse,

nous célébrons ton nom.

 

L'INSTITUTION (CONSEILLER)

texte exceptionnellement (re)lu pour la circonstance

Il entra, pour demeurer avec eux. Une fois installé à table avec eux, il prit le pain et prononça la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent

AMEN

 

CHANT 49-13 , page 786, Reste avec nous, strophe 6

L'INVITATION (CONSEILLER)

 

Le Seigneur Jésus dit : Voici, je me tiens à la porte, et je frappe à la porte. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.

Voici que vous avez trouvé grâce devant Dieu.

Venez et goûtez combien le Seigneur est bon.

 

Venez, car tout est prêt !

 

DEBOUT

 

ASSEMBLEMENT

 

L'INTERCESSION ET L'ÉPICLÈSE (CONSEILLER)

Seigneur, les hommes vont à toi dans leur misère et demandent du secours, du bonheur et du pain. Tous font ainsi, païens et chrétiens.

Seigneur, des hommes vont à toi dans ta faiblesse, te trouvent pauvre et méprisé, méconnu et trahi; et c’est ainsi que tu vas vers leur détresse.

Seigneur, prends- moi par la main, que je puisse moi aussi aller comme toi, avec toi, vers mes frères.

 

Notre Père (...)

 

Il n’y a ici qu’un peu de pain et un peu de vin. Envoie sur nous ton Esprit-Saint pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus-Christ au cœur de notre vie.

 

LA FRACTION ET L' ÉLÉVATION(CONSEILLER)

 

Le pain que nous rompons est la communion au corps de notre Seigneur Jésus Christ, qui a été donné pour nous.

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, le sang de la nouvelle alliance

 

 

DISTRIBUTION ET COMMUNION

 

L'ACTION DE GRÂCES (JOEY)

Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits!

 

 

 

 

L'EXHORTATION

 

Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau.

Va, j’ai mis en toi ma Parole, te dit le Seigneur. Et vis pleinement chacun des jours que je te donne.

Va, répands, partage, sois mon témoin.

 

LA BÉNÉDICTION

 

Que Dieu illumine votre chemin,

Que la force de son Esprit vous soutienne

 

Que votre vie soit gracieuse

Que votre espoir se renouvelle chaque jour,

Que votre foi abonde.

 

Que vous soyez des témoins de l'amour de Dieu,

Des porteurs de sa lumière dans le monde,

Des instruments de sa paix et de sa joie.

 

Soyez bénis !

 

AMEN

 

 

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ORGUE CONCERTANT

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