Textes et audio du culte du 8 juin 2025 "Consolateur ou défenseur?"

ORGUE

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Bienvenue à tous. Ce matin, tout est possible. Un souffle passe, qui n'est pas un souffle fragile, mais l'inspiration de Dieu. Joyeuse Pentecôte.

Salutation et annonce de la grâce

Dieu nous accueille tels que nous sommes. Nous sommes venu.e.s ici pour nous en réjouir. Ici, dans ce moment, pas de jugement. Bienvenu.e.s, nous tous et toutes à l'assemblée du Seigneur.

DEBOUT

Louange

Merci, Dieu, pour tout ce qui nous anime, nous rend vivant, nous rend à la vie, nous redonne la vie, nous redonne de l'espoir, nous redonne le courage de croire que nous sœurs et nos frères sont là et qu'ils ne nous abandonneront pas et qu'ils n'abandonneront pas.

AMEN

35-11, page 485, les 4 strophes

Prière de conversion

Nous avons refusé de changer. Nous avons cru persister dans notre être sans voir que nous ne faisions que persister dans notre fonction. Aide nous à nous voir mieux que nous nous étions imaginés. Libère nous du poids de nos illusions. Esprit de vérité, guide-nous vers la vérité.

35-10, page 484, strophe 1

Déclaration du pardon

Dieu pardonne. Vous êtes aimés. Relevez-vous, marchez.

(...)

35-10, page 484, strophe 2

Expression de la volonté de Dieu

Si nous étions chrétiens, nous serions des personnes nouvelles, et le monde entier serait illuminé par notre présence parce que nous porterions en nous ce commencement d’absolu qui est la présence du Seigneur.

Cette présence cachée, cette présence nous atteindrait au plus intime de nous-mêmes mais ne pourrait pas se manifester au monde sans notre transparence.

Si nous étions chrétiens, nous vivrions notre monde intérieur intensément et nous comprendrions alors que l’autre monde n’est pas en dehors de nous mais qu’il ne fait qu’un avec nous.

Si nous sommes des disciples de Jésus de Nazareth, nous sommes des personnes nouvelles, et le monde entier sera illuminé par notre présence parce que nous portons en nous cet éclat d’absolu qui est la présence du Seigneur.

Cette présence cachée, cette présence nous atteint au plus intime de nous-mêmes mais ne peut pas se manifester au monde sans notre transparence.

Si nous sommes des disciples de Jésus de Nazareth, nous vivons notre monde intérieur intensément et nous comprenons alors que l’autre monde n’est pas en dehors de nous mais qu’il ne fait qu’un avec nous. Amen

35-10, page 484, strophes 3 et 4

ASSIS

Prière d’illumination [LECTEUR]

Dieu de tendresse,

tu as fait de nous des gens de ta maison

au milieu d’un monde que tu aimes mais qui souffre.

Accorde-nous la sagesse et l’intelligence pour que nous puissions y discerner ta volonté et la mettre en oeuvre tous les jours de notre vie.

Esprit, éclaire-nous. Montre-nous ce qui importe . Donne-nous de comprendre, ouvre nous des chemins pour agir

Lecture

JEAN 14 [LECTEUR]

15 Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. 16 Moi, je demanderai au Père de vous donner un autre défenseur pour qu'il soit avec vous pour toujours, 17 l'Esprit de la vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et qu'il ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous et qu'il sera en vous.

18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. 19 Encore un peu, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, parce que, moi, je vis, et que vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous saurez que, moi, je suis en mon Père, comme vous en moi et moi en vous. 21 Celui qui m'aime, c'est celui qui a mes commandements et qui les garde. Or celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui.

22 Judas, non pas l'Iscariote, lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu doives te manifester à nous et non pas au monde ? 23Jésus lui répondit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure auprès de lui. 24Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas la mienne, mais celle du Père qui m'a envoyé.

25 Je vous ai parlé ainsi pendant que je demeurais auprès de vous. 26 Mais c'est le Défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, qui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que, moi, je vous ai dit.

ORGUE

Prédication

Deux parties dans cette prédication: Que fait l'esprit? Où s'ancre-t-il?

Vous connaissez cette affirmation de Jésus dans son sermon sur la montage: Matthieu 5.4: « Heureux ceux qui sont affligés, ou qui sont dans le deuil, car ils seront consolés ! »

Une autre traduction possible – pas forcément exclusive » serait : « Heureux (ceux-là) , car ils seront défendus ! ». Du verbe « parakaleo »: appeler auprès, défendre.

C'est la même racine dans notre texte pour le mot désignant le Saint Esprit, appelé le «  défenseur » (et dans nos anciennes traduction, le consolateur)

Ce qui n'a l'air que d'une simple nuance de traduction est peut-être plus que cela. Il s'agit d'une différence de point de vue théologique qui pourrait entraîner une pratique différente de sa foi :

Si Dieu peut être représenté comme celui qui vient après et auprès pour panser des plaies, et réconforter celui qui doit apprendre à vivre avec ses plaies, voire les accepter, il peut être aussi représenté comme un avocat requis pour la défense de quelqu'un qui est la victime d'un préjudice.

Ainsi, dans le sermon sur la montagne , l'affirmation«  heureux ceux qui sont dans le deuil  ils seront défendus » , peut aussi sous entendre que ces endeuillés ne le sont pas uniquement par ce qu'on appelle l'ordre des choses , mais qu'ils pourraient aussi l'avoir été par le désordre des choses, c'est à dire à cause d'un acte d'injustice. Comme par exemple une persécution ayant décimé des fidèles.

Si bien que nous pourrions voir dans ce futur de Matthieu (ils seront défendus), le présent de la venue de ce défenseur après que Jésus aura fini son ministère terrestre, sous la forme de ce défenseur, de cet avocat, qui sera le compagnon de l'assemblée naissante des croyants en Jésus.

Cette prédication vous offre donc de réfléchir, pour employer un grand mot, à votre théologie – c'est-à-dire à votre lecture de Dieu:

comme consolateur ? ou comme défenseur ?

Mon avis est que la première perception situe le croyant dans une forme de passivité religieuse, certes confiante dans la fin de ses douleurs, même si cette fin se projette dans une vie après la mort ou au jugement dernier.

La seconde perception à mon sens remet le croyant dans sa vie même, le réveille à la conscience de l'a- normalité de ses malheurs et le situe dans une perception d'une église qui va devenir plus militante et qui restera confiante puisque l'Esprit qui désormais l'accompagne est auprès d'elle pour la défendre et la soutenir dans sa mission première: annoncer et pratiquer un évangile pour la justice. Dans notre texte du jour, cet esprit est aussi désigné comme l'esprit de la vérité. Et vous connaissez le sens fort de cet terme en grec qui renvoie au refus de l'oubli, ce qui marque le lien indissoluble entre vérité et justice, ce qui mandate que l'affligé ne soit pas oublié. Et ce qui rehausse la préférence pour la notion de défenseur, car le consolateur n'a pas pour mission première d'établir ou de rétablir la vérité.

Cela était évidemment valable dans le temps des premières persécutions, et c'est le contexte de la réception de l'évangile de Jean. Mais cela pourrait être aussi valable aujourd'hui, pour une église contemporaine qui pourrait comprendre que même, si en tant qu'église elle n'est pas persécutée spécifiquement en tant qu'institution, elle est partie intégrante d'une humanité qui elle, l'est massivement, persécutée, et de multiples façons et qui a besoin non pas uniquement d'être consolée, mais aussi d’être défendue. L'Eglise s'est très tôt représentée comme le corps du Christ, et en cela elle se figure comme la métaphore vive de l'humanité tout entière, et non pas comme une simple représentation d'elle-même. C'est ce que nous dirons tout à l'heure à la Cène. Nous dirons : notre communion n'a pas de limites visibles et nous appellerons notre défenseur à venir auprès de nous pour nous défendre et combattre l'injustice, celle dont nous sommes victimes, et celle dont mon prochain comme s'il était moi-même est victime. Quand nous romprons le pain, nous partagerons aussi l'Esprit au delà de notre cercle. Quand nous vivrons la prière d'intercession, nous ne ferons pas que prier, nous intercéderons, c'est-à-dire que nous plaiderons pour nos frères et pour nous sœurs, nous serons donc les adeptes, les fidèles et les disciples de ce défenseur.

J'espère que cette précision théologique qui avait aussi pour but de définir correctement la mission de l'église vous aura parlé et éventuellement donné l'envie de creuser davantage. Mais je ne voudrais pas terminer cette prédication sans évoquer, je dirai, l'incarnation de cet Esprit qui est proclamé en ce jour de fête.

La théologie classique a évoqué l'incarnation du Fils en la personne de Jésus de Nazareth. Mais l'Esprit lui, comment envisager son incarnation, son ancrage ?

Question étrange, je l'admets. Mais l'évoquer pourrait permettre de ne pas rester dans une perception inconstante de cette figure divine.

Beaucoup envisage l'Esprit comme un interprète, un herméneute intérieur, à l’intérieur de chacun, lui permettant de discerner la vérité au milieu de l'éternel conflit des interprétations. C'est cet esprit qui est invoqué quand dans notre culte de type calviniste, nous élevons notre prière dite d'illumination, avant les lectures et la prédication, prière qui est, discrètement, la clé de voûte du tout le culte.

Mais à mon sens, si tout cela est cohérent théologiquement, ce n'est pas suffisant pour ne pas uniquement considérer cet Esprit de Dieu comme un objet je dirai, volatil.

S'il fallait trouver un point d'ancrage ou d'incarnation de l'Esprit, je proposerai un lieu: celui de notre mémoire collective. Dans ses nombreuses dimensions, y compris celles que nous ne pouvons pas percevoir.

Parmi celles qui nous sont accessibles, ou que nous devrions rendre accessibles ou simplement réaliser qu'elles existent, c'est par exemple, la mémoire collective de notre église protestante unie de Port Royal Quartier Latin.

Je sais que nombre d'entre vous ne se sont jamais posés cette question, et donc je pose cette autre question: comment à Pentecôte imaginer que l'Esprit vienne sur nous, si ce nous n'a pas conscience qu'il existe et qu'il a une mémoire. Ainsi, nous pourrions éviter, que cette mémoire , si jamais elle vient au monde, n'y vienne pas simplement pour exister, pour figurer, mais pour qu'elle devienne vive et se souvienne plus profondément de ce qui l'a originellement constituée:

quelqu'un, poussé un jour par l'esprit de Dieu, s'est levé pour proclamer l'évangile de la vérité et de la justice, de la non discrimination et a intercédé y compris physiquement pour que les plus pauvres, les plus affligés, les plus persécutés par un ordre social infâme ne soient pas laissés dans l'oubli mais pour qu'ils soient réhabilités.

AMEN

ORGUE

DEBOUT

CONFESSION DE FOI

ENSEMBLE

Je crois en Dieu notre Père, qui nous prend pour ses enfants et nous aime comme il aime Jésus-Christ.

Je crois en Jésus-Christ,

le fils unique de Dieu, qui s'est fait homme pour que nous ayons le pardon, la joie, et le salut.

Je crois en l' Esprit Saint

qui demeure en notre esprit

et nous atteste que nous sommes enfant de Dieu,

et nous révèle la Parole de Dieu en Jésus-Christ.

Je crois que l'Église du Christ est universelle, visible et invisible,

pécheresse et pardonnée.

Je crois que tous les hommes sont unis en Jésus-Christ.

Je crois à la vie qui ne cessera pas.

35-07, page 481, les 5 strophes

LES NOUVELLES

Offrons nous ce moment qui révèle notre vie reconnaissante.

C'est le temps de l'offrande. Que le S. le bénisse et que l'évangile soit annoncé.

L'OFFRANDE orgue pendant la durée de la collecte

INTERCESSION (D'abondance)

L’homme sort pour se rendre à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir.

Notre Père

Le pasteur se tient devant la table de communion.

35-13, page 486, str. 1 et 2 (Cène)

Exhortation initiale

*Lecture de 1 Corinthiens 11:23-26

« Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. »

Explication

Frères et sœurs, cette table n’est pas la nôtre, mais celle du Christ. Il nous y invite non parce que nous sommes dignes, mais parce qu’il est fidèle. Ici, nous recevons les signes visibles de sa grâce : le pain et la coupe, qui nous parlent de son corps donné et de son sang versé pour nous.

DEBOUT : 35-12, page 485 (Cène)

Invitation (...)

Prière de consécration

Seigneur Dieu, nous te rendons grâces pour le don de ton Fils. Sanctifie ces éléments par ton Esprit, afin qu’ils soient pour nous un moyen de communion avec le Christ. Fortifie notre foi, et fais-nous discerner en ces signes la réalité de ta promesse.

Fraction du pain

« Le pain que nous rompons est la communion au corps de Christ. »

Distribution

Action de grâces [LECTEUR]

Nous te remercions, Père, pour ce repas qui nous unit à ton Fils. Garde-nous dans ta grâce, jusqu’au jour où nous le verrons face à face.

Pour tous ceux et celles qui te donnent un visage, en répandant ton amour dans le monde, Seigneur, nous te louons.

Pour tous ceux et celles qui te donnent des mains, en luttant contre la souffrance, la faim, la pauvreté et l’isolement, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux et celles qui te donnent une bouche en dénonçant la guerre et toutes les violences, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux qui te donnent des yeux, En admirant chaque preuve d’amour dans le cœur de l’homme, Seigneur, nous te louons. Pour tous ceux qui te donnent un cœur, En accueillants les pauvres, les faibles, les exclus et les opprimés, Seigneur, nous te louons.

Amen

Envoi

N'aie peur ni des hommes ni de Dieu.

Ne crains ni l'eau ni le feu.

Ouvre ton cœur et tes mains.

Tu es disciple, deviens témoin.

Bénédiction

Que l'Eternel vous bénisse et vous garde; que le Dieu de Jésus-Christ tourne sa face vers vous et vous donne la paix du cœur et les trésors que personne ne peut vous ravir. Partez avec confiance. Dieu vous accompagne. Amen

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