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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

celui qui avait été aveugle

19 mars Culte du soir



Audio: prédication à 21'54

culte_du_soir;_19_mars_2023.mp3 CULTE DU SOIR; 19 MARS 2023.mp3  (99.92 Mo)

Johann Joachim QUANTZ, Andante de la Trio-Sonate en Do majeur

 

LA SALUTATION

« Voici, je ferai une alliance nouvelle, je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Je t’aime d’un amour éternel »

 

DEBOUT

 

LA LOUANGE (ensemble)

PSAUMES 23, un des textes du jour

Psaume. Pour David.

Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien.

Il me fait coucher dans de verts pâturages,

il me dirige vers des eaux paisibles.

Il restaure ma vie,

il me conduit sur les sentiers de la justice,

à cause de son nom.

Même si je marche dans la vallée de l'ombre de mort,

je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :

ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort. Tu dresses devant moi une table,

en face de mes adversaires ;

tu enduis ma tête d'huile,

ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la fidélité m'accompagneront tous les jours de ma vie,

et je reviendrai à la maison du Seigneur

pour la longueur des jours.

 

ASSIS

 

LA PRIÈRE DE CONVERSION

5Qui est semblable à l'Eternel, notre Dieu? Il a sa demeure en haut;

6Il abaisse les regards Sur les cieux et sur la terre.

7De la poussière il retire le pauvre, Du fumier il relève l'indigent,

8Pour les faire asseoir avec les grands, Avec les grands de son peuple.

9Il donne une maison à celle qui était stérile, Il en fait une mère joyeuse au milieu de ses enfants. Louez l'Eternel! Amen.

Les mots, comme les sons musicaux dont précédés et suivis de silence. Ce silence, dans lequel le Seigneur semble se nicher. Mais ce silence n’en est pas. Il est l’origine, la finalité et la source. C’est pourquoi je vous propose, un bref de nous recueillir, dans le sens le plus profond de ce terme, dans

un moment de silence, qui sera suivi du cantique à Jean Racine de Gabriel Fauré

 

Gabriel FAURÉ, Cantique à Jean Racine

.

 

 

 

 

 

 

LA PRIÈRE D’ILLUMINATION (ensemble)

 

Ô Eternel, au moment où nous allons méditer les Ecritures,

donne-nous d'y plonger nos visages comme dans une source inédite

qui éclaircisse nos voix, libère nos conversations, nous autorise à parler et à écouter

Amen.

 

LA LECTURE PAR AU MOINS DEUX LECTEURS

 

TEXTE BIBLIQUE DU JOUR JEAN 9, 1-41

1 En passant, il vit un homme aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui demandèrent : Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? 3Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ; c'est pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. 4Tant qu'il fait jour, il faut que nous accomplissions les œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient où personne ne peut faire aucune œuvre. 5Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.

6 Après avoir dit cela, il cracha par terre et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle 7et lui dit : Va te laver au bassin de Siloam – ce qui se traduit « Envoyé ». Il y alla et se lava ; quand il revint, il voyait.

8 Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient vu mendiant disaient : N'est-ce pas là celui qui était assis à mendier ? 9Les uns disaient : C'est lui! D'autres disaient : Non, il lui ressemble ! Lui-même disait : C'est moi ! 10Ils lui disaient donc : Comment tes yeux se sont- ils ouverts ? 11 Il répondit : L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il me l'a appliquée sur les yeux et il m'a dit : Va te laver à Siloam. J'y suis donc allé, je me suis lavé et j'ai retrouvé la vue. 12Ils lui dirent : Où est-il, celui-là ? Il répondit : Je ne sais pas.

13 Ils conduisent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle. 14– Or c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. – 15 A leur tour, les pharisiens lui demandèrent comment il avait retrouvé la vue. Il leur dit : Il a mis de la boue sur mes yeux, je me suis lavé et je vois. 16 Aussi quelques-uns des pharisiens disaient : Cet homme n'est pas issu de Dieu, puisqu'il n'observe pas le sabbat. D'autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il produire de tels signes ? Et il y avait division parmi eux. 17Ils disent encore à l'aveugle : Toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert les yeux ? Il répondit : C'est un prophète.

18 Les Judéens ne crurent pas qu'il avait été aveugle et qu'il avait retrouvé la vue, avant d'avoir appelé ses parents. 19 Ils leur demandèrent : Est-ce là votre fils, dont vous, vous dites qu'il est né aveugle? Comment se fait-il donc qu'il voie maintenant ? 20Ses parents répondirent : Nous savons que c'est notre fils et qu'il est né aveugle ; 21mais comment il se fait qu'il voie maintenant, nous ne le savons pas, et qui lui a ouvert les yeux, nous, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour parler lui-même de ce qui le concerne. 22Ses parents dirent cela parce qu'ils avaient peur des Judéens ; car déjà les Judéens s'étaient mis d'accord : si quelqu'un reconnaissait en lui le Christ, il serait exclu de la synagogue. 23C'est pourquoi ses parents dirent : Il est assez grand, interrogez-le.

24 Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle et lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. 25Il répondit : Si c'est un pécheur, je ne sais pas ; je sais une chose : j'étais aveugle, maintenant je vois. 26Ils lui dirent : Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ? 27Il leur répondit : Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas entendu ; pourquoi voulez-vous l'entendre à nouveau ? Voulez-vous, vous aussi, devenir ses disciples ? 28 Ils l'insultèrent et dirent : C'est toi qui es disciple de celui-là ; nous, nous sommes disciples de Moïse. 29Nous, nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d'où il est. 30L'homme leur répondit : Voilà bien ce qui est étonnant, que vous, vous ne sachiez pas d'où il est, alors qu'il m'a ouvert les yeux ! 31Nous savons que Dieu n'entend pas les pécheurs ; mais si quelqu'un honore Dieu et fait sa volonté, celui-là, il l'entend. 32Jamais encore on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. 33Si celui-ci n'était pas issu de Dieu, il ne pourrait rien faire. 34Ils lui répondirent : Toi, tu es né tout entier dans le péché, et c'est toi qui nous instruis ! Et ils le chassèrent dehors.

35 Jésus entendit dire qu'ils l'avaient chassé dehors. Il le trouva et lui dit : Toi, mets-tu ta foi dans le Fils de l'homme ? 36 Il répondit : Qui est-il, Seigneur, pour que je mette ma foi en lui ? 37Jésus lui dit : Tu l'as vu ; celui qui parle avec toi, c'est lui. 38 Alors il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui.

39 Et Jésus dit : Moi, je suis venu dans ce monde pour un jugement : afin que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. 40Après avoir entendu cela, quelques pharisiens qui étaient avec lui lui dirent : Nous aussi, nous sommes aveugles ? 41Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : « Nous voyons » ; aussi votre péché demeure

 

CHANT 21-01 (voir feuille)

 

LA PRÉDICATION

 

Si ce texte était un film, ce serait un court métrage du genre de la comédie, une comédie naturaliste qui se déploierait dans un long plan séquence, avec des gens qui entrent et qui sortent dans le champ en permanence, - les gens, les pharisiens, les Judéens et les parents, et re-les pharisiens et encore des pharisiens, tous ces gens qui gravitent autour d'un seul personnage, présent tout du long, sauf dans l'épilogue: " celui qui avait été aveugle". Si bien que à l'orée d'un nouveau printemps (je ne fais aucune allusion...) j'ai voulu vous présenter, ce petit film comme une préface au printemps, qui est la véritable nouvelle année, comme une préface à la lumière qui devrait ouvrir nos yeux et cette prédication ne cherchera qu'à conserver l'élan d'un texte précipité.

 

Quel beau texte en effet, et quelle belle histoire, ponctuée par des "je ne sais pas" " comment cela ce fait-il" "nous savons" " nous ne savons pas" .

Tout le texte semble opposer le " voir" et le "savoir" : ceux qui savent ne voit rien, et celui qui voit ne sait rien " si c'est un pécheur, "je ne sais pas", dit-il de Jésus, je sais une chose, j'étais aveugle et maintenant, je vois.

 

Il y a donc un aveugle qui n'avait rien demandé et à qui au début cela semble égal de savoir ou de ne pas savoir qui est-il celui-là, comment a-t-il fait etc, qui se moque des gens qui lui font passer 3 fois le même interrogatoire- sans compter l'interrogatoire de ses parents- il s'en moque il ne veut pas vraiment savoir il est juste heureux de voir, puisqu'il n'avait jamais vu.

 

Et ils sont là, aussi, tous les autres, toute cette foule qui veut voir cet homme, qui veut savoir, qui veut avoir la réponse aux questions vaines du qui, du comment, mais qui surtout finalement n'arrive pas à voir ce qu'il y a à voir et ce qu'il y a à voir, c'est quelqu'un qui était aveugle et qui désormais VOIT. Et ce quelqu'un voit tous ces gens qui le ne voient pas, lui, et ce dans un double sens : qui littéralement ne le reconnaissent pas, " ah mais non ce n'est pas lui" comme certains disent, et tous en fait, qui ne le reconnaissent pas comme guéri.

 

D'où la remarque finale de Jésus tout à fait logique sur les véritables aveugles. On y reviendra.

 

 

Certains parmi tous ces gens, des " Judéens", dit le récit, qui ne le croient pas, lui, l'homme qui était aveugle et qui ne l'est plus, vont aller interpeler ses parents - ce mendiant avait des parents et cela nous rend tout cela tellement humain et prosaïque, ces parents tout à la fois ironiques, protecteurs et lâches : interrogez-le il assez grand …Le texte dit aussi que les parents avaient peur des Judéens et que c'était pour cela qu'ils ne répondaient pas directement. On peut aussi réfléchir sur le fait qu'ils laissaient leur propre aveugle fils mendier, on peut aussi se demander s'ils ne profitaient pas de l'aumône qu'il récoltait. Peut-être que ces parents étaient finalement des thénardiers. Mais c'est une pure extrapolation sur une partie d'un récit qui ne dit rien de tout ça. Et désolé de vous avoir obligé à penser aux thénardiers dans les prochaines fois que vous retomberez sur ce récit.

 

Bref tout ce monde n'avait fait que ça, l'interroger, le faire passer d'une garde à vue à une autre garde à vue. Le gardant à vue, ils ne voyaient cependant pas que cet homme là était en train de les voir eux, avec les yeux du nouveau né qui sort de la cécité, les regarder eux en train de ne rien voir.

Je m'identifie profondément à cette personne, à cet aveugle, et comme je ne suis pas singulier par définition, je pense que vous aussi, et c'est pourquoi je livre le témoignage qui suit: à chaque fois que j'ai passé un examen oral, ou une évaluation quelconque, j'ai toujours regardé les gens qui m'interrogeaient, et qui ne me voyaient pas en train de les voir, j'ai toujours examiné les gens qui m'examinaient, tout en répondant, tout en jouant le jeu évidemment, mais tout ce que je retiens, ce n'est pas leurs questions, ni mes réponses, c'est le phénomène, c'est le ballet, c'est la chorégraphie de l'événement.

 

Ce n'est pas le regard de Jésus qui parcourt ce texte, c'est le regard de cet aveugle qui se met à voir et à révéler toute la lâcheté, la fraude, la stupidité qui l'entoure. Et c'est aussi le regard du lecteur, qui lira ou non ce récit en aveugle. Ce récit est une comédie grinçante où le personnage principal n'est pas Jésus mais le regard de cet homme que personne ne voit, à l'instar exactement d'un lecteur d'un texte, et on pourrait aller plus loin en disant à l'instar de Dieu sur nos comédies existentielles, sur le plus ou moins long plan séquence de notre passage sur la terre.

 

S'ils ne le croient pas ce mendiant, ce fraudeur, ce pécheur, cet aveugle, certains se rendent compte que quelque chose s'est néanmoins passé, et

- puisqu'ils n'arrivent pas à comprendre le phénomène de cet homme qui était "correct" quand il était encore enfermé dans des propositions proverbiales qui n'existaient pas à l'époque mais qui aujourd'hui seraient " qu'est-ce qu'il a fait au bon dieu" " ou, à quelque chose malheur est bon" - en effet le malheur de cet homme était bon pour tout le monde car en le voyant mendier, c'était bon de ne pas se sentir comme lui, qui payait sa faute ou la faute de ces ainés-

- puisque visiblement, il n'était plus enfermé dans la définition sociologique de lui-même, il fallait trouvait autre chose pour tenter de le renfermer et cette chose, voilà c'est le sabbat et le sabbat pour ces pharisiens bornés- en vrai les Pharisiens c'est plus complexe que la façon dont les évangiles les représentent, surtout celui de Jean- et le Sabbat, c'est le jour où il ne doit rien se passer, ce n'est surtout pas le jour où l'on se met comme ça à ouvrir les yeux des aveugles avec de la salive et de la terre comme une irrigation sur une terre desséchée comme une nouvelle création, ce n'est pas autorisé! Cet homme est pécheur, et même s'il avait été guéri, puisque c'est le jour du sabbat, c'est surement une guérison maléfique. Comment remettre cet homme dans nos bonnes cases? Cet homme était pécheur, puisqu'il était aveugle, il ne peut donc pas être guéri, surtout le jour du sabbat puisque sa guérison ce jour là serait encore une fois l'indication supplémentaire de son péché.

 

On comprend à ce moment là que Jésus ne supprime pas le péché en tant que tel, mais qu'il pulvérise la conception du péché qui enferme les gens à l’intérieur d'elle-même. Ce texte donne ainsi en filigrane une définition du péché beaucoup plus intense que la traditionnelle conception liée à la fatalité; le péché, le vrai péché, le véritable manquement - pour traduire littéralement de l'hébreu - c'est l'utilisation du péché pour préserver un ordre qui fait souffrir.

 

Tous ces gens qui discutent de lui comme s'il n'était pas là, ou comme s'il n'était qu'un cas, ou qu'une chose, comme s'ils croyaient qu'il ne les voyait pas, ne les entendaient pas parler de lui , n'importe comment, en disant n'importe quoi

 

"c'est moi, je vois" " regardez moi" "voyez moi"

 

Ce n'est plus une comédie naturaliste, c'est un film de science fiction, ou le héros se promène invisible dans un univers qui ne l'intègre pas.

 

Ils ne voient rien, leur psyché religieusement obturée les empêche de voir le nouveau qui surgit, alors ils tentent des arguties en impasse et aussitôt balayées par le raisonnement de celui qui ne se contente pas de voir mais qui aussi se met à exercer son sens de la réplique :

 

" Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ? 27Il leur répondit : Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas entendu ; pourquoi voulez-vous l'entendre à nouveau ? Voulez-vous, vous aussi, devenir ses disciples ?"

 

Bien envoyé!

 

Je ne sais pas si vous avez noté la teneur de la fin de ce texte ! Des pharisiens après que Jésus a dit que ce sont les aveugles qui verront, et que ceux qui voient deviendront aveugles, des pharisiens se demandent s'il sont aussi des aveugles, ils s'introspectent, et semblent se convertir. Et sont repoussés. Sans doute parce qu'ils semblent faire une pseudo conversion. Ils deviendraient «aveugles pour voir ».

 

Jésus leur dit donc : puisque vous voyez, vous devenez, ou restez des aveugles. On ne s'en sort pas? Dès que je veux m'améliorer, je suis encore pire?

 

Ce qui est peut-être suggéré dans cette finale, et ce n'est pas la première fois dans les évangiles et c'est bien de le rappeler à tous ceux qui prétendent transformer l'évangile en ce qu'il n'est pas: L'évangile, ce n'est pas une méthode, Jésus n'est pas un coach en spiritualité, il ne suffit pas de dire "j'étais aveugle et maintenant je vois", de lever les bras au ciel en criant Halleluya . Il ne suffit pas de se faire croire qu'on voit alors qu'on reste aveugle, il y a un abîme entre se voir dans un miroir et se considérer en réalité. L'évangile, c'est de la terre et de la salive apposée sur des yeux et qui vient faire passer de la lumière sur vos rétines sans que vous vous y attendiez du tout. Le mendiant était disponible, c'est tout. Et la disponibilité, c'est un don.

 

Alors on ne sait pas ce que tout ce grouillement va faire, déjà, ils se sont divisés mais quelque chose les unit depuis le début, c'est leur grave cécité devant le NEUF, ce qui les unit c'est leur absence d'émotion, leur manque de fantaisie, leur sinistrose religieuse les pauvres....ce sont eux, les aveugles ce sont eux. Ils ne peuvent voir que le déjà vu.

Tandis que pour lui, cet ex mendiant et ex aveugle de naissance, tout n'est que du jamais vu.

 

 

 

Alors ce matin parce qu'aujourd'hui c'est bientôt le printemps, c'est comme les prémisses d'une nouvelle année, je ne vous laisse que l'invitation pressante pas comminatoire mais expresse voire suppliante de recevoir en cette année nouvelle année d'Église, qui commence vers Pâques, de recevoir ce qui arrive de neuf et en vous mettant en position de disponibilité, vous recevrez en plus le bon, le réjouissant , la guérison et comme cet aveugle qui ne l'est plus , comme celui ci qui avait été aveugle car notre évangile ne sait pas même plus lui-même comment le désigner celui qui est sorti de sa condition.

 

Ne pas filtrer d'avance tout ce qui arrive, sous peine de rater la bonne nouvelle qui elle aussi arrive comme une lumière qui caresse nos paupières fermées et qui vient envahir notre vie, rendons nous disponible pour la lumière de Dieu et ainsi nous aurons de quoi illuminer les autres.

 

 

Johann Christian BACH, Larghetto du Trio en Sol majeur

 

LES ANNONCES ET L'OFFRANDE (CONSEILLERS)

 

LECTEURS JUSQU'À LA FIN DU CULTE

 

DEBOUT

 

LA CONFESSION DE FOI

 

Fidèles de l’Église protestante unie de France, nous croyons en Dieu - Père, Fils et Saint-Esprit -, créateur éternel de l'univers et de l'humanité. Nous suivons Jésus le Christ, notre Seigneur, parole de Dieu. Car il est le chemin, la vérité et la vie que nous cherchons dans les seules Écritures illuminées par la grâce de l'Esprit.

Fidèles aussi à l'histoire cinq fois séculaire du protestantisme nous portons la mémoire de celles et ceux qui, avec le courage de la foi seule, ont résisté aux absolutismes et aux totalitarismes les plus violents. Ainsi, nous affirmons toujours, malgré la persévérance du mal dans l'histoire et face aux empereurs, rois, princes, prélats, chefs et dictateurs de toutes espèces que le règne, la puissance et la gloire ne doivent être reconnus qu'à Dieu seul, et que la soif insatiable des richesses n’est qu’adoration du Veau d’or, service de Mammon et poursuite du vent.

Fidèles de l’Église universelle, nous confortons chaque jour l'espérance du Règne de notre seul Seigneur par l'amour fraternel de tous nos prochains, et nous Lui rendons grâce par nos œuvres et engagements au service de celles et ceux qui souffrent, qui sont démunis ou désorientés, qui vivent dans la peur ou l'angoisse, sous la menace ou dans la servitude, qui sont blessés, torturés, assassinés…, créatures vulnérables que nous sommes aussi. Car, plus que jamais, nous nous déclarons gardiens de nos sœurs et frères qui ont faim et soif, qui vont nus, qui sont étrangers, malades ou captifs dans notre monde. Amen !

 

CHANT 47-05 (voir feuille)

 

 

L’INTERCESSION (ensemble)

[MÊME LECTEUR POUR L'INTERCESSION ET LA BÉNÉDICTION]

Nous voulons te remettre tous les nôtres, quel qu'ils soient, où qu'ils soient, tous ceux à qui nous tenons, qu'ils soient vivants, près ou loin de nous, ou qu'ils soient morts

Nous nous assemblons dans l'assemblée plus large de nos frères et nos soeurs dans la communion de l'Eglise, visible et invisible.

Merci Seigneur pour ce que tu nous apportes, le miracle de l’assemblée en communion, infinie richesse offerte à tous.

Pour prolonger cette communion , nous te disons, ensemble et à haute voix, ces mots qui nous ont été transmis

Notre Père qui es aux cieux...

 

L'EXHORTATION ET LA BENEDICTION

Ne cessez pas de vous aimer les uns les autres.

Rappelez-vous que vous devez bien accueillir ceux qui viennent chez vous.

Souvenez-vous de ceux qui sont en prison comme si vous étiez en prison avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités comme si vous étiez maltraités comme eux.

 

Contentez-vous de ce que vous avez car Dieu a dit : « Je ne te laisserai jamais, je ne t’abandonnerai jamais. »

Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que vous débordiez d’espérance. Amen.

 

Antonio VIVALDI, trois des variations sur “La Follia”





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